Etudes des complications infectieuses après promontofixations par voie coelioscopique pour prolapsus génitale.
Hôpital Foch Suresnes France, Institut Montsouris Paris France
But de l’étude : Les données de la littérature sur les complications infectieuses des promontofixations par voie coelioscopique pour prolapsus génitale sont rares. Cette étude a pour but d’ évaluer la fréquence et le type de ces complications après la pose des bandelettes non résorbables dans le pelvis pour maintenir les organes pelviens en position anatomique.
Matériel et méthode : étude rétrospective de mars 1997 à mars 2002 dans 2 centres . Au total 93 patientes consécutives d’âge moyen 63,9 ans (34 à 81 ans) ont été incluses (urines pré-opératoires stériles). Une antibioprophylaxie par céphalosporine de 2e génération a été administrée à l’induction et pour 24 heures maximum. Pour traiter ou prévenir les risques d’ incontinence urinaire, 52 patientes ont bénéficié d’un geste associé : 31 TVT et 21 Burch. Les paramètres suivant ont été étudiés : durée du sondage vésical, température et surveillance quotidiennes des points d’introduction des trocarts. Un examen cytobactériologique des urines (ECBU) était effectué le jour du retrait de la sonde et à un mois .
Résultats : La durée moyenne de sondage a été de 2,8 jours (1 à 10 j). Trois patiente (3,2 %) ont présentées une complication infectieuse grave : une plaie vaginale avec infection locale entrainant une occlusion necessitant une laparoscopie, une spondylodiscite révélée par des lombalgies sans fièvre 2 mois après l’intervention et imposant le retrait de la prothèse 5 mois plus tard, une pyélonéphrite aiguë à 2 mois avec hypotonie rénale homolatérale due à une rétraction fibreuse dans le pelvis traité par sonde JJ pendant 3 mois. Dix sept bactériuries post opératoires ( 19% ), sans traduction clinique ont été observées. Il n’y a eu aucune suppuration sur les points d’introduction des trocarts . Deux plaies vésicales diagnostiquées en peropératoire n’ont pas eu de conséquences infectieuses.
Conclusion : les complications infectieuses après promonto fixation sous coelioscopie sont peu fréquentes mais potentiellement graves, le patient doit en être informé et ces complications doivent être rechercher en post-opératoire car elle ne sont que difficilement prévisible en per-opératoire.