Accueil > Les évènements de l’AFU > Congrès français d'Urologie > 98ème congrès français d’urologie > Etude prospective de la morbidité urinaire de la curiethérapie interstitielle pour cancer de la prostate
Ajouter à ma sélection Désélectionner

Etude prospective de la morbidité urinaire de la curiethérapie interstitielle pour cancer de la prostate

Objectif : Évaluer la morbidité urinaire de la curiethérapie interstitielle de prostate après un suivi moyen de 2 ans (9 à 42 mois).

Patients et méthodes : Entre juillet 2000 et mars 2003, 100 patients consécutifs d’âge moyen 67 ans (51-77) ont eu une curiethérapie pour un cancer localisé de la prostate, de score de gleason ? 7 (3+4) associé à un taux de PSA ? 10 ng/mL. L’implantation des grains libres d’ I125 a été réalisée sous contrôle échographique par voie transpérinéale avec dosimétrie en temps réel. La dose prescrite a été de 160 Gy. Les troubles mictionnels présentés par les patients ont été évalués prospectivement avant et après implantation. Tous les patients ont reçu immédiatement après procédure un traitement alpha-bloquant.

Résultats : Quatre-vingt-dix-sept patients ont été désondés à J1. Les complications aiguë ( 6 mois) ont été : pollakiurie nocturne (> 2 levers) 71 %, dysurie après implantation 62 %, brûlures urétrales 25 %. Trois patients ont eu une rétention aiguë d’urine qui s’est résolue en 7 jours (cathéter urétral). L’autre a été traitée par résection endoscopique prostatique à 6 mois, compliquée d’une incontinence urinaire actuellement résolue. L’International Prostatic Symptoms Score (IPSS) médian était avant l’implantation de 4, il était de 11 à 1 mois. En analyse uni et multivariée, l’IPSS pré-thérapeutique était le seul facteur prédictif de troubles mictionnels précoce, avec un seuil à 7/35 (P=0.0069).

A moyen terme (> 1 an) : 9 patients avaient une pollakiurie majeure. L’un d’entre eux a été réséqué, il a une incontinence urinaire sévère. Au total, 3 patients ont été réséqués. L’IPSS était à sa valeur pré thérapeutique dans un délai médian de 10 mois. L’activité totale implantée (seuil à 37-38 mCi) (P=0.0278) (liée au volume prostatique), ainsi que l’IPSS pré-thérapeutique (P=0.0001), étaient les facteurs prédictifs de morbidité urinaire après un an. Aucun effet dose n’a été démontre.

Conclusion : La toxicité urinaire de la curiethérapie prostatique par I125 , ne dépend que des facteurs initiaux du patient. Même si elle demeure mineure ou modérée, la grande fréquence des troubles mictionnels après curiethérapie prostatique exige l’information des patients et l’évaluation soigneuse de l’état mictionnel avant implantation.



2p2272004thoulouzanDiaporama

Contenu protégé