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ETUDE PROSPECTIVE DE LA MORBIDITE DE LA CURIETHERAPIE INTERSTITIELLE DANS LE CANCER DE LA PROSTATE

Service d’Urologie et d’Andrologie (1), CHU Rangueil, Départements de Radiothérapie (2) et de Radiologie (3), Institut Claudius Regaud, Toulouse.

Objectif : évaluer de manière prospective la morbidité de la curiethérapie interstitielle de prostate.

Patients et Méthodes : entre juillet 2000 et janvier 2002, 50 patients consécutifs d’âge moyen 67 ans (51-76) ont eu une curiethérapie pour un cancer localisé de la prostate, de score de Gleason<= 7 (3+4) avec un taux de PSA <= 10 ng/ml. L’implantation a été réalisée sous contrôle échographique avec réalisation d’une dosimétrie en temps réel. Les troubles mictionnels présentés par les patients ont été évalués avant et après implantation. Un cliché thoracique a été pratiqué un mois après l’implantation dans chaque cas. Toutes les complications précoces et tardives de l’implantation ont été colligées.

Résultats : Chez 47 patients (94%), la sonde vésicale a été enlevée à J1. Un traitement alpha-bloqueur immédiat a été prescrit chez 45 patients (90%). Les complications immédiates ont été : 1 déchirure anale per-opératoire, 15 hémospermies (30%), 10 hématuries macroscopiques (20%), 1 rectorragie avec hématome périnéal, 15 cas de brûlures urétrales (30%) et 3 brûlures anales. Une migration pulmonaire asymptomatique d’un grain est survenue dans 2 cas. Trois patients ont émis un grain dans les urines. Les complications tardives ont été : une rétention urinaire prolongée 6 mois ayant nécessité une RTU de prostate compliquée d’une incontinence urinaire, une sténose urétrale à 2 mois traitée par dilatations, une pollakiurie majeure persistante à 1 an. La durée moyenne du traitement alpha-bloquant a été de 6 mois (1-18).

Conclusion : même si la morbidité demeure mineure ou modérée, la grande fréquence des troubles mictionnels après curiethérapie prostatique exige l’information des patients et l’évaluation préalable de l’état mictionnel.

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