Étude PROPIL, résultats à 12 mois : évaluation de l’évolution de l’épaisseur nécrotique par échographie de contraste et IRM prostatiques après photovaporisation prostatique (PVP) par laser GREENLIGHT-XPS® et de la corrélation aux
Objectifs
Les objectifs étaient de mesurer la nécrose après une PVP en échographie de contraste endorectale (ECUS) et en IRM et d’évaluer une corrélation entre la persistance des signes urinaires de la phase de remplissage et cette zone de nécrose.
Méthodes
C’est une étude prospective sur douze patients opérés d’une PVP par laser GREENLIGHT-XPS®. L’ECUS (modes B puis contraste) a été réalisé en préopératoire, post-opératoire puis à 1-6-12 mois avec mesure en mode B : largeur et volume prostatiques, diamètre de la cavité de vaporisation (DC) ; et en mode contraste : largeur prostatique, diamètre de la zone dévascularisée (DD). Il a été mesurée l’épaisseur nécrotique [EN = (DD – DC)/2]. Les IRM ont été réalisées en pré-opératoire, à 1-6-12 mois, elles ont évalué la largeur et le volume prostatiques, et caractériser l’aspect tissulaire/liquidien de la cavité de vaporisation ainsi que la présence ou non d’un liseré inflammatoire (Fig. 1).
Résultats
Les patients étudiés avaient des caractéristiques préopératoires habituelles. L’ensemble des résultats d’imagerie est reporté dans le tableau 1. Les valeurs étaient similaires en échographies et en IRM. La zone nécrotique était mesurée à 9 mm [3-17] en postopératoire et à 6 mm [0-13] à 1 mois, elle avait totalement disparue à partir de 6 mois sauf chez 1 patient. L’IRM ne permettait pas de mesurer précisément la nécrose mise en évidence en ECUS. Il persistait des signes urinaires de la phase de remplissage à 83, 20 et 33 % à 1-6-12 mois postopératoire. Chez ces patients, on objectivait la présence d’une zone nécrotique et d’un liseré inflammatoire de la loge de vaporisation dans 90 et 100 % à 1 mois, 0 et 100 % à 6 mois et 0 et 50 % à 12 mois.
Conclusion
L’épaisseur nécrotique en postopératoire a été jusqu’à 5 fois plus importante que celle décrite. Cela est primordial pour guider les opérateurs de PVP pour éviter des lésions des organes avoisinants. Les signes urinaires irritatifs étaient fréquents en postopératoire. Ces signes semblent corrélés au liseré inflammatoire plus qu’à la zone nécrotique (Tableau 1).