Etude pronostique de l’anticorps monoclonal antispermine Spm8-2 corrélé au facteur de prolifération Ki-67 dans les carcinomes a cellules claires du rein.
Introduction: Les polyamines (spermine, spermidine, et putrescine) sont des polycations organiques présentes dans toutes les cellules eucaryotes, et impliquées dans les processus de différentiation et de prolifération des cellules normales et tumorales. Le but de ce travail est d’évaluer dans les carcinomes a cellules claires du rein (RCC) la valeur pronostique de l’anticorps monoclonal antispermine Spm8-2 associe au facteur de prolifération Ki-67 et aux facteurs histopronostiques habituels. Matériels et méthodes: 73 patients atteints d’un RCC et traites par néphrectomie totale ont été inclus. La taille tumorale, le grade nucléaire de Fuhrman, le stade tumoral, l’expression de Spm8-2 et l’index de prolifération Ki-67 (Ki-67 IP) ont été corrélé statistiquement à la survie. Résultats: En analyse univariée, la taille tumorale (0.001), le stade tumoral (0.01), le grade nucléaire (p<0.01), la présence de métastases (p<0.001), l’expression de Spm8-2 (p<0.00001) et Ki-67 IP (p<0.001) sont retrouvés corrélés à la survie avec une corrélation statistique positive entre Spm8-2 et Ki-67 IP (r’ = 0.53). En analyse multivariée, la présence de métastases (p<0.003), l’expression de Spm8-2 (p<0.001) et Ki-67 IP (p<0.04) sont des facteurs pronostiques indépendants pour la survie. Spm8-2 et KI-67 IP sont significativement plus élevés dans le groupe des patients non métastatiques et décédés du RCC que dans le groupe des patients non métastatiques et vivants (p<0.001 and p<0.006 respectivement) avec un risque relatif élevé pour Spm8-2. Conclusion: Les polyamines fortement exprimées dans les RCC de mauvais pronostic, apparaissent corrélées au pouvoir de prolifération des cellules tumorales et déterminent un groupe de patients a haut risque évolutif. L’une des approches thérapeutiques serait d’évaluer l’impact d’un traitement carentiel en polyamines sur ces tumeurs.
This work was supported by grants from the Conseil Scientifique de la Faculté de Médecine de Rennes I, France.