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ETUDE INSTANT 2006 – PREVALENCE ET PRISE EN CHARGE DES PATIENTS AVEC HYPERACTIVITE VESICALE EN POPULATION GENERALE

INTRODUCTION : Il n’existe pas de questionnaire diagnostique validé permettant l’étude de la prévalence du syndrome clinique d’hyperactivité vésicale (OAB=Over Active Bladder). Le questionnaire PSU (Profil des Symptômes Urinaires) comporte une question spécifique pour identifier la présence ou non d’une urgenturie.

OBJECTIFS : L’objectif de l’étude est d’estimer dans un échantillon représentatif de la population générale française (méthode des quotas), la prévalence de l’OAB et de ses caractéristiques à l’aide du questionnaire PSU.

MÉTHODE : INSTANT est une enquête épidémiologique transversale menée sur un échantillon, représentatif de 9 535 sujets de la population générale, de sujets âgés de 18 ans et plus, interrogés en face à face. Etaient considérés comme présentant une OAB les personnes dont la réponse à la question 2 du PSU était >1 (besoin urgent de se précipiter aux toilettes pour uriner plusieurs fois par semaine ou par jour). Un groupe contrôle de 776 sujets indemnes d’OAB a été constitué. L’enquête s’est déroulée de septembre à décembre 2006. Les questionnaires de qualité de vie (SF-12) et du sommeil (MOS-Sleep) ont été posés au groupe avec OAB et au groupe contrôle.

RESULTATS : Parmi les 9 535 personnes interviewées la prévalence de l’OAB est de 14,8 % [IC 95 % : 14,1-15,6] ; 12 % chez les hommes et 17,6 % chez les femmes. La prévalence augmente significativement avec l’âge. L’âge moyen (51,2 ± 19,1 ans) est significativement différent de la population contrôle (45,3 ± 17,5 ans). La qualité de vie (scores résumés) et celle du sommeil (scores résumés) sont significativement (p<0,001) altérées chez les personnes avec OAB par rapport au groupe contrôle. Parmi les sujets avec OAB, seuls 32 % [plus souvent les hommes (38,9%) que les femmes (27,8%)] avaient consulté un médecin (essentiellement médecin généraliste dans 68,5% des cas, urologue 36,2%) pour leurs problèmes urinaires et des examens complémentaires ont été réalisés chez 58,4 % d’entre eux.

CONCLUSION : Les données de cette étude confirment la fréquence élevée de l’OAB en France, environ 15 %, dans la population générale et l’impact négatif de ces troubles sur la qualité de vie et la qualité du sommeil. L’OAB représente un problème socio-économique non négligeable. Bien que l’impact de l’OAB sur la qualité de vie soit important, moins d’un tiers seulement des personnes ont consulté un médecin.

2O2112007Haab Diaporama



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