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ETUDE DES INTERACTIONS ENTRE CELLULES SOUCHES NEURONALES ET CELLULES MUSCULAIRES SPHINCTERIENNES: IMPLICATIONS POUR LA THERAPIE CELLULAIRE DE L’INSUFFISANCE SPHINCTERIENNE

INTRODUCTION: L’existence de cellules souches neuronales (CSN), capables de faire régénérer des régions endommagées du système nerveux central, a récemment été rapportée. L’utilisation de telles cellules en périphérie n’a encore jamais été envisagée. Le but de notre étude était de décrire les interactions entre CSN et cellules musculaires striées sphinctériennes in vitro et in vivo afin de développer de nouvelles approches thérapeutiques de l’insuffisance sphinctérienne.

METHODES: Des fibres musculaires striées sphinctériennes de souris (Fbs) ont été mises en culture avec la lignée de CSN C17-2. Les cultures ont été suivies pendant 6 semaines pendant lesquelles une étude de l’expression de marqueurs musculaires (desmine), nerveux (neurofilament) et synaptiques (synapsine et bungarotoxine) a été réalisée. Par ailleurs nous avons effectué, chez la souris nude, des coinjections sous cutanées para costales de cellules précurseurs musculaires extraites de sphincters de souris associées ou non a des CSN, et incorporées dans un gel de collagène.

RESULTATS: In vitro, les CSN se différenciaient en motoneurones exprimant des marqueurs synaptiques au contact nerf-muscle. Les Fbs sont restées viables pendant la durée de l’étude avec persistance des striations et apparition de contractions spontanées. En l’absence de CSN, les Fbs se rétractaient et se détachaient au cours de la première semaine. In vivo, les coinjections aboutissaient au développement d’une masse musculaire organisée persistante au delà de 6 semaines. L’étude macroscopique et histologique mettait en évidence une déviation et une incorporation des nerfs intercostaux à la masse musculaire. L’injection isolée de cellules musculaires n’était jamais retrouvée au delà de la 2eme semaine.

CONCLUSION: Cette étude montre que les CSN peuvent réinnerver des Fbs et favoriser le développement musculaire en agissant directement sur l’innervation locale. L’utilisation de CSN pourrait trouver une application dans le traitement de l’incontinence urinaire lorsqu’une dénervation sphinctérienne est suspectée.

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