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Étude de la sexualité chez des patients traités par photovaporisation laser de prostate : une série prospective de 109 patients.

Objectifs.– Évaluer l’évolution de la sexualité après un traitement par photovaporisation laser de prostate (PVP) à travers une cohorte prospective.

Méthodes.– Une évaluation prospective sur 109 patients sexuellement actifs opérés par PVP dans un centre de référence a été conduite entre aout 2007 et mars 2012. Les données cliniques suivantes étaient recueillies en préopératoire : âge, histoire de la maladie, volume prostatique, PSA, débit urinaire maximal (Qmax) et résidu postmictionnel (RPM). Des questionnaires évaluaient les symptômes urinaires (International Prostate Symptom Score (I-PSS)), les symptômes et la gêne sexuels (Danish Prostate Symptom Score sexual [DAN-PSSsex]), et la satisfaction sexuelle globale (SSG) (échelle de Likert a sept niveaux). Le suivi était réalisé à un, trois, six, et 12 mois puis annuellement, avec recueil de l’I-PSS, du DAN-PSSsex, de la SSG, des données de la debitmétrie et des complications. Les données postopératoires et préopératoires ont été comparées par le test de Wilcoxon signé sur données appariées. Une analyse de covariance a été utilisée pour étudier l’influence des items du DAN-PSSsex et du score I-PSS sur la variation de la SSG.

Résultat.– Le suivi moyen des patients était de dix mois [3–36]. Les paramètres urinaires (I-PSS, Qmax et RPM) étaient tous significativement améliorés. Le score global DAN-PSSsex n’était pas significativement différent avant et après la chirurgie. Cependant, le sous-score symptôme avait augmenté (p = 0,04), alors que le sous-score de gêne avait diminué (p < 0,0001). L’aggravation des symptômes concernait l’éjaculation (p < 0,0001), alors que le score d’érection n’avait pas évolué significativement (p = 0,24). L’amélioration des scores de gêne était significative pour chaque question. La SSG était significativement meilleure qu’en préopératoire (p = 0,02). La variation la SSG était liée à la variation de l-PSS de manière forte et indépendante, et non aux scores d’érection ou d’éjaculation.

Conclusion.– L’éjaculation est le principal aspect de la fonction sexuelle qui est altéré après PVP. Dans notre étude, l’érection n’était pas impactée par la chirurgie. La SSG ainsi que la gêne liée aux troubles sexuels était améliorée, mais essentiellement en raison de l’amélioration des troubles mictionnels. Nos résultats mettent ainsi en lumière la complexité de l’évaluation de la fonction sexuelle après PVP.

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