ETUDE COMPARATIVE DE LA PYELOPLASTIE PAR LOMBOSCOPIE ET PAR COURTE LAPAROTOMIE DANS LE TRAITEMENT DU SYNDROME DE LA JONCTION PYELO-URETERALE.
Objectifs : la pyéloplastie à ciel ouvert selon Anderson-Hynes est la technique de référence pour le traitement du syndrome de la jonction pyélo-urétérale (SJPU). L’objectif de l’étude a été de comparer deux voies d’abord pour réaliser la pyéloplastie : la chirurgie ouverte (CO) par incision sous-costale de 5 cm et la lomboscopie.
Matériel et Méthodes : d’octobre 1997 à janvier 2000, 53 patients consécutifs non randomisés présentant un SJPU ont eu dans 26 cas une pyéloplastie par lomboscopie (groupe I), dont une bilatérale, et dans 28 cas une pyéloplastie par CO (groupe II). La décision entre les deux techniques a été dépendante des contr-indications anesthésiques à la lomboscopie, de la récidive du SJPU, de pathologies rénales associées et de l’expérience en lomboscopie du chirurgien. L’analyse comparative (chi 2 et t test) a porté sur les complications, la durée de séjour et de convalescence, les résultats cliniques sur la douleur post-opératoire et radiologiques sur l’UIV post-opératoire à 3 mois.
Résultats : la durée opératoire moyenne (165 vs 145 min.) et les pertes sanguines (92 vs 84 ml.) ont été semblables dans les deux groupes. Il n’y a pas eu de complication per-opératoire, mais une conversion en CO a été nécessaire dans le groupe I pour difficulté technique. Les complications post-opératoires sont survenues dans 11,5% dans le groupe I et 14,3% dans le groupe II. La moyenne de séjour hospitalier a été respectivement de 4,5 et 5,5 jours. A 3 mois, 23 patients (92%) du groupe I et 25 (89,2%) du groupe II n’ont pas décrit de douleurs résiduelles. L’UIV a montré une JPU perméable dans tous les cas et une diminution de l’hydronéphrose dans 88,5% (groupe I) et 89,3% (groupe II). Aucune des comparaisons réalisées n’a montré de différence statistiquement significative entre les deux groupes.
Conclusion : les complications, la durée de séjour et les résultats fonctionnels ont été équivalents avec les deux techniques. Seul, le recouvrement d’une activité physique et professionnelle a été plus rapide chez les patients les plus jeunes (< 40 ans) traités par lomboscopie.