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Etude Analytique des infections urinaires nosocomiales à entérobactéries élaboratrices de beta-lactamase à spectre étendu et stratégie de lutte.

Objectifs.– Les germes incriminés dans la survenue des infections urinaires nosocomiales affichent de plus en plus de résistance aux antibiotiques mettant en jeu la validité de l’arsenal thérapeutique notamment les entérobactéries qui élaborent les bêta-lactamases à spectre étendu ESBLE. Le but de notre travail est de préciser les caractéristiques de cette population de malades, les facteurs de risque, les modalités thérapeutiques ainsi que les mesures de prévention.

Méthodes.– Nous avons inclus dans notre étude tous les malades qui ont présenté une infection urinaire nosocomiale à EBLSE durant une période de six ans (entre janvier 2004 et décembre 2009). Un total de 276 patients a été recueilli. Parmi ces patients 51 malades ont eu une résection endoscopique de la prostate (REAP). On a ensuite procédé à une étude analytique et comparative entre deux groupes de patients. Le groupe 1 : patients ayant eu une REAP compliquée d’une infection urinaire nosocomiales, comprenant 51 malades. Le groupe 2 : groupe témoin comprenant 58 patients ayant eu une REAP durant la même période et n’ayant pas présenté d’infection urinaire. Le Chi2 et le test de Fischer ont été utilisés pour les variables catégorielles et le test U de Mann-withney pour les variables continues pour essayer de trouver des différences significatives entre les deux groupes.

Résultat.– La prévalence des infections urinaires nosocomiales est de 1,9 %. Les espèces responsables étaient K. pneumoniae (56 %), E coli (24 %), Enterobacter cloacae (13 %). L’étude analytique a permis de dégager les facteurs de risque suivants : Les antécédents d’antibiothérapie (p = 0,02), les antécédents urologiques (p = 0,0001), les pathologies associées en particulier l’insuffisance rénale (p = 0,0001), l’anémie (0,011), le diabète (p = 0,02) et la dilatation rénale (p = 0,018), la durée d’hospitalisation ainsi que et le sondage vésical (p = 0,003 %) et la durée du drainage si elle est supérieure à trois jours (p = 0,001).

Conclusion.– La prévention reste le meilleur moyen pour éviter les conséquences pronostiques et économiques lourdes de l’infection urinaire en respectant les indications rigoureuses des antibiotiques et du sondage urinaire ainsi que les mesures d’hygiène et d’isolement des malades infectés.

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