Estimation de la prévalence du cancer de la prostate en France en 2005
INTRODUCTION : le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent en terme d’incidence chez l’homme dans la plupart des pays développés. L’incidence n’est pas l’indicateur le plus pertinent pour connaître les besoins liés à l’importance de cette pathologie. La prévalence apporte des informations plus précises sur la consommation de soins générés par une maladie. Dans le cas du cancer, la mesure de la prévalence pose des problèmes spécifiques. On assimile généralement la prévalence au nombre de patients nécessitant des soins à un moment donné (prévalence morbide) qui est un indicateur difficile à calculer. C’est pourquoi la prévalence partielle (à n années) est utilisée en cancérologie : nombre de personnes vivantes ayant eu un cancer depuis moins de n années au cours de leur vie (ne sont pris en compte que les patients ayant la plus forte densité de soins).
METHODE : l’estimation de la prévalence partielle du cancer de la prostate en France en 2005 sera faite à partir des données de plusieurs études en cours donnant des informations détaillées sur les cas de cancer incident et leur survie :
– l’estimation de la population française en 2005 (INSEE)
– l’estimation du nombre de cas diagnostiqués en 2000 (FRANCIM),
– la distribution par âge et gravité de la tumeur fournie par la cohorte
FRANCIM / CCAFU 1995
– la survie observée à 5 ans en fonction de la gravité initiale issus du suivi de cette même cohorte de patients (tableau 1)
Tableau 1 : survie totale à 5 ans en fonction du taux de PSA (en ng/ml), résultats provisoires sur 2 départements
RESULTATS : les calculs effectués en utilisant la méthode utilisée par P. Pisani dans EUCAN seront présentés.
CONCLUSION : connaître le nombre de malades susceptibles de nécessiter des soins permettra d’adapter l’offre de soins en conséquence.