Est-il possible d’identifier en préopératoire les tumeurs rénales épithéliales et stromales (REST) ? Revue de 24 cas.
Objectifs. Décrire la présentation clinique et les caractéristiques en échographie, au scanner (TDM) et en imagerie par résonance magnétique (IRM) des tumeurs mixtes épithéliales et stromales du rein (MEST) et du néphrome kystique (NK), qui sont décrits dans la littérature comme les deux extrémités du spectre des tumeurs rénales épithéliales et stromales (REST).
Méthodes. Vingt-quatre patients (18 femmes et six hommes) ayant une tumeur REST ont été trouvés dans notre base de données, parmi lesquels 19 avaient des données radiologiques utilisables pour permettre une revue critique. Dix-sept échographies, 19 TDM injectés, et dix IRM avec injection de gadolinium ont été analysés rétrospectivement. Les données radiologiques analysées ont inclus : la taille de la lésion, le côté, la localisation, le réhaussement, la présence ou pas de calcifications, le degré de septation, la nodularité, la présence d’une capsule et la composition kystique de la ou des lésions. Le mode de diagnostic, la symptomatologie clinique, et les caractéristiques démographiques et cliniques du patient ont aussi été évaluées.
Résultat. L’âge moyen était de 54 ans (37,277,2). Le ration femmes :hommes était de 3 :1. Le diagnostic s’est fait de façon incidente chez 75 % des patients. Le diamètre maximum moyen des tumeurs était de 4,9 cm (1,011,0). Parmi les patients, 57,9 % et 15,8 % avaient des tumeurs de type Bosniak III et Bosniak IV, respectivement. Un réhaussement était observé dans 68,4 % des cas. Parmi les tumeurs, 78,9 % avaient une composition cystique évaluée à plus de 75 % et 57,9 % des tumeurs avaient plus de dix septa. Des récepteurs aux oestrogènes et à la progestérone étaient présents dans 81,8 % et 90,9 % des cas, respectivement.
Conclusion. Dans notre série, nous avons trouvé difficile de différencier les NK des MEST. Et, plus globalement, certains cas de REST présentaient des caractéristiques qui les rendaient difficiles à discriminer de diagnostics différentiels malins tels que le carcinome rénal multiloculaire kystique.