Enseignement et perception de l’urologie à la fin du deuxième cycle des études médicales (DCEM) : état des lieux
Objectifs.– Pendant les deux premiers cycles des études médicales, 10 heures de cours magistraux d’urologie sont en moyenne dispensés dans les facultés de France. L’objectif de cette étude était de déterminer de quelle façon les étudiants en fin de deuxième cycle des études médicales (DCEM) percevaient l’urologie et quels en étaient leurs supports d’enseignement.
Méthodes.– Un questionnaire a été diffusé à un échantillon représentatif de 1600 étudiants en médecine de 16 facultés au cours de leur dernier semestre de DCEM. Les données ont été recueillies sous EPI data et les statistiques réalisées sous SPSS 13.0.
Résultat.– Cinq cent quatre-vingt-dix réponses ont été reçues (36,8 %) dont 250 par mail et 340 sous format papier. 70,2 % des étudiants ayant répondus étaient des femmes et 29,8 % des hommes. 24,1 % d’entre eux avaient fait un stage dans un service d’urologie et 73,5 % participaient à des conférences d’internat. 3,7 %, 37,8 % et 58 % définissaient respectivement l’Urologie comme une discipline médicale, une discipline chirurgicale et une discipline médicochirurgicale. 5,1 %, 54,4 %, 37,5 % et 2,4 % considéraient respectivement l’urologie comme une discipline très importante, importante peu importante et pas importante. 4,3 % estimaient l’enseignement de l’urologie à la faculté non nécessaire. Les principaux supports d’enseignement utilisés pour préparer l’examen national classant (ENC) étaient les polycopiés d’internat par 45,3 % des étudiants, les conférences d’internat par 43,7 % des étudiants, le polycopié national du collège d’urologie par 38,6 % des étudiants et les cours dispensés à la faculté par 32 % des étudiants. Les items d’urologie les mieux assimilés étaient les pathologies lithiasiques, les troubles urinaires du bas appareil et les cancers urologiques pour lesquels respectivement 86,3 %, 76,3 % et 56,7 % des étudiants considéraient leurs connaissances suffisantes. À l’inverse, seulement 34,7 % et 28 % considéraient leurs connaissances suffisantes sur la dysfonction érectile et la transplantation rénale. Respectivement 83,1 %, 64 % et 59 % estimaient leurs connaissances suffisantes pour passer L’ENC, débuter leur internat et exercer leur future spécialisation. Enfin 43 (7,3 %) exprimaient le souhait d’être urologue. La réalisation d’un stage dans un service d’Urologie était associée au sentiment d’avoir acquis les connaissances urologiques nécessaires pour débuter l’internat (p < 0,001), le sentiment de mieux connaître les troubles urinaires du bas appareil (p < 0,001) et au souhait d’exercer l’urologie (p < 0,001).
Conclusion.– L’urologie est considérée comme une discipline médicochirurgicale importante par la moitié des étudiants en fin de DCEM. Un tiers d’entre eux utilisent les cours dispensés à la faculté pour préparer l’ENC et un quart réalisent un stage en urologie au cours de leur DCEM.