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ENQUETE SUR LA PREVALENCE DE L’INCONTINENCE URINAIRE ET DE LA CYSTITE DANS UNE POPULATION DE FEMMES ACTIVES

*SERVICE D’UROLOGIE, HOPITAL ³PROF. D. GEROTA², BUCAREST, **INSTITUT DE SANTE PUBLIQUE, BUCAREST, ROUMANIE.

Introduction: La prévalence de l’incontinence urinaire de la femme (IU) est évaluée par la littérature à 10-50% de la population générale. Cette prévalence n’a jamais été évaluée en Roumanie.

Objectifs: Evaluation de la prévalence de l’IU et de la cystite dans une cohorte de femmes actives en Roumanie. Nous avons également évalué l’association de l’IU et de ses facteurs de risque.

Matériel et Méthode : Une enquête a été entreprise entre octobre et décembre 2001 auprès de 1014 femmes, fonctionnaires du Ministère de l’Intérieur de la Roumanie. Des auto-questionnaires spécifiques leur ont été délivrés par leur médecin traitant. Le questionnaire, précédé d’une lettre d’information sur l’enquête, comprenait des questions sur des données démographiques, sur des pathologies associées connues, sur d’éventuels symptômes vésico-sphinctériens, ainsi que sur leur impact sur la qualité de vie. L’incidence des facteurs de risque tels l’age, l’effort physique, les accouchements, les antécédents chirurgicaux, les maladies chroniques sans rapport direct avec l’appareil urinaire, les cystites récidivantes a été comparée chez les femmes incontinentes et continentes (test chi-2) .

Résultats : 674 femmes (66,5%) ont répondu. Parmi les femmes ayant répondu 10,8% signalent l’IU. 67,6% décrivent une IU d’effort, 16,9% une IU par impériosités et 15,5% une IU de type mixte. 97% des femmes incontinentes se déclarent malheureuses de leur condition. 25% d’entre elles ont signalé leur trouble à un médecin et 18% ont reçu un traitement. L’age, l’effort physique, les accouchements et les maladies avec toux chronique ont été significativement corrélées à l’IU. Concernant les cystites, 62,9% ont déclaré avoir eu au moins un épisode de pollakiurie avec dysurie et sensation de brûlures urétrales. Uniquement 16 % de ces femmes ont eu plus d’un épisode de cystite par an et 70 % ont consulté un médecin pour ces symptômes. Il n’y a pas eu de corrélation entre fréquence de la cystite et effort physique, accouchements et/ou IU. Une analise statistique a demontre que notre cohorte de femmes est representative pour la population de femmes active de la Roumanie.

Conclusions:

1.Bien qu’une grande majorité des femmes incontinentes se déclare gênée, un quart uniquement ont demandé un conseil médical, le reste considérant l’IU une fatalité.

2.Trois quarts des femmes avec symptômes suggestifs de cystite ont consulté un medecin.



Bibliographie:

1. Bortolotti A, Bernardini B, Colli E. Prevalence and risk factors for urinary incontinence in Italy. Eur Urol 2000 ;37 :30-35.


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