Accueil > Les évènements de l’AFU > Congrès français d'Urologie > 101ème congrès français d’urologie – 2007 > ENQUETE NATIONALE DE TYPE UN JOUR SUR LA PREVALENCE DE LA DYSFONCTION ERECTILE CHEZ LES PATIENTS CONSULTANT EN UROLOGIE : ENJEU
Ajouter à ma sélection Désélectionner

ENQUETE NATIONALE DE TYPE UN JOUR SUR LA PREVALENCE DE LA DYSFONCTION ERECTILE CHEZ LES PATIENTS CONSULTANT EN UROLOGIE : ENJEU

Objectif : Décrire les motifs de consultation en urologie des hommes de plus de 18 ans ; estimer la prévalence des troubles sexuels en particulier de la dysfonction érectile (DE) chez des patients pris en charge par les urologues français un jour donné ; réaliser un état des lieux de la prise en charge de la DE.



Méthode : ENJEU est une enquête observationnelle, descriptive, transversale, de type un jour donné. Pour cette enquête d’envergure nationale tous les urologues de France (métropolitaine et outre mer) ont été contactés. Cent cinquante (150) médecins ont participé à l’enquête ENJEU, échantillon représentatif de la pratique française en termes d’âge, de répartition géographique et de type d’exercice (vérification a posteriori). Ils ont proposé l’enquête à 1998 patients : 1848 (92,5%) ont accepté de participer, l’analyse a porté sur 1 740 patients. L’évaluation de la fréquence de la dysfonction érectile a été réalisée par auto-questionnaire à l’aide de la question unique de John B. McKinlay.



Résultats : Après les maladies prostatiques (62%), les troubles sexuels représentaient le premier motif de consultation (14%). Quatre vingt huit pour cent (88%) des urologues déclaraient prendre en charge habituellement dans leur pratique quotidienne les dysfonctions sexuelles masculines ; moins de 3% référaient leurs patients se plaignant de DE à un confrère. Soixante cinq pour cent (65%) des urologues déclaraient questionner leurs patients sur leurs éventuelles difficultés sexuelles « systématiquement ou souvent ». Le nombre moyen de patients atteints de DE pris en charge par semaine était de 8+/- 8.

Parmi les patients (âge moyen 63 +/- 14 ans), 68% (IC95% = [65.2% ; 70.7%]) présentaient une DE, sévère pour 44% d’entre eux. Parmi ces patients, 25% étaient traités médicalement (12% par IPDE5 seuls, 8% par injection intracaverneuse et 5% par associations).



Conclusion : Cette 1ère enquête de pratique dans la communauté urologique française souligne l’importance des troubles sexuels chez les patients consultant en urologie. Malgré l’intérêt déclaré des urologues pour les dysfonctions sexuelles masculines, la prise en charge thérapeutique demeure limitée.

Contenu protégé