EFFICACITE ET TOLERANCE A LONG TERME DU SPHINCTER URINAIRE ARTIFICIEL AMS 800 CHEZ LA FEMME
INTRODUCTION ET OBJECTIFS :
Evaluer l’efficacité et la tolérance à long terme chez la femme du sphincter urinaire artificiel AMS 800 (SUA).
MATERIEL ET METHODES :
Depuis 1989, 391 patientes implantées avec un SUA ont été prospectivement suivies. A partir de 1999, 171 bénéficièrent d’une nouvelle technique opératoire : double incision de l’aponévrose pelvienne. Les complications per et post-opératoires ainsi que le nombre de protections portées ont été notées. Toutes avaient un test de Bonney et/ou un test sous-uréthral médian négatif.
RESULTATS :
L’évaluation a porté sur 353 patientes (22 perdues de vue et 16 décédées d’une autre cause). L’âge moyen des patientes implantées avant 1999 était de 56 ans (DS 15.3) et de 59.4 ans (DS 13.5) après 1999. La plus longue durée de vie d’un SUA dans cette population était de 16.5 ans. La nouvelle technique opératoire a permis une diminution significative des complications per-opératoires (3.5% versus 22.7% ; p <0.001). 56 pannes mécaniques furent notées, traitées favorablement par remplacement sphinctérien complet ou partiel. Suivant une infection ou une érosion 44 SUA furent explantés (11.9%), 29 du groupe antérieur à 1999 (13.2%) et 15 du groupe suivant (8.8%). Les explantations survinrent essentiellement avant 4 ans et après 8 ans de suivi. 15 patientes (4.2%) sont toujours incontinentes et portent 1 ou plusieurs protections.
CONCLUSIONS :
Cette étude montre une nette diminution des complications per-opératoires avec la nouvelle technique d’implantation. Elle confirme l’efficacité du SUA puisque plus de 95% des patientes sont continentes. Les explantations précoces évoquent une infection d’origine per-opératoire tandis que les tardives sont en faveur d’une érosion tissulaire progressive. Ces données permettent de mieux informer les patientes avant l’intervention. La possibilité d’une érosion tissulaire tardive est à considérer chez les patientes âgées.