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EFFET ANTIPROLIFERATIF D’ANTI-INFLAMMATOIRES NON STEROÏDIENS DONNEURS D’OXYDE NITRIQUE (NO-AINS) SUR DES LIGNEES CELLULAIRES TUMORALES PROSTATIQUES HUMAINES.

Introduction : L’intérêt de l’oxyde nitrique (NO) et des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) dans le traitement et la prévention du cancer ayant été largement établi, le but de notre étude a consisté à tester l’effet antiprolifératif de nouvelles molécules résultant du couplage de NO à des AINS (appelées NO-AINS) sur des lignées épithéliales normales et tumorales de prostate.

Matériel et Méthodes : Neuf molécules donneuses de NO dérivées de différents AINS et un donneur de NO classique (Nitroprusside de Sodium) ont été testés sur trois lignées épithéliales prostatiques humaines (PNT1A, LNCaP et PC3). La viabilité cellulaire a été évaluée grâce au test MTT. L’effet antiprolifératif de la molécule la plus efficace a ensuite été étudié par incorporation de thymidine tritiée. L’apoptose et les effets sur le cycle cellulaire ont été détectés par cytométrie en flux et par la technique d’In Situ End Labelling (ISEL).

Résultats : Le dérivé nitré du sulindac (nitrosulindac, NCX1102) s’est avéré le plus efficace avec un effet cytotoxique sur chacune des lignées, surtout sur les LNCaP et un effet antiprolifératif avec CI50% de 5-7µM pour LNCaP, 10-15µM pour PC3 et plus de 30µM pour PNT1A. L’analyse du cycle cellulaire a montré une accumulation de cellules en phase G2-M pour les PC3 et PNT1A après 24h de traitement alors qu’elle est en phase G0-G1 pour les LNCaP. Enfin, le nitrosulindac induit aussi l’apoptose. Le sulindac n’a montré aucun effet aux concentrations utilisées.

Conclusions : Le nitrosulindac a un effet antitumoral largement supérieur au sulindac classique sur les lignées testées et se révèle beaucoup plus actif sur la lignée androgéno-dépendante LNCaP, faisant de lui une molécule d’intérêt dans le traitement des cancers androgéno-dépendants de prostate.

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