Les recommandations internationales (ICED 2005) contre-indiquent les injections intra caverneuses de corticoïdes (IICC) dans la maladie de La Peyronie (LP). Dans une première étude (1) sur 45 cas de LP en phase aiguë, leur efficacité a été nette et rapide sur la douleur avec 61,4% de disparition et 13,6% d’amélioration.

Objectif : confirmer l’effet bénéfique sur la douleur en utilisant une mesure plus objective que l’interrogatoire du médecin.

Méthode : a) population : 24 sujets (âge moyen : 53,5) avec LP douloureuse, b) auto évaluation de la douleur par l’emploi de l’échelle d’évaluation visuelle analogique (EVA) de Huskisson cotée de 0 à 10, au début puis après chaque infiltration, c) technique : IICC (hydrocortisone 100 mg) dans ou autour de la plaque une fois / semaine (3 au minimum ou plus si amélioration).

Résultats : la nette diminution (62%) du score EVA moyen (EVAm) de 4.2 à 1.6 confirme leur efficacité avec des résultats similaires : a) 13 guérisons (54.2%) : diminution de l’ EVAm initial de 3.45 à O.1, b) 4 améliorations nettes (16.6%) (baisse de 50% du score EVA) : diminution de l’ EVAm initial de 6.75 à 3.4, c) 7 efficacités faibles ou absentes (29.2%) : EVAm initial à 4 vs final à 3.5. Il n’y a eu ni aggravation de la douleur ni morbidité. Le nombre moyen d’IICC a été de 4.5 (3-7) prouvant une efficacité rapide. En cas de douleur sévère (10 cas avec EVA initial >= 5), l’efficacité est moindre mais encore présente (55.2% d’amélioration) avec diminution de l’ EVAm initial de 6.7 à 3.

Conclusions : Cette étude prospective avec mesure objective de la douleur par le patient confirme notre première étude. En cas de LP en phase aigue, la mauvaise réputation des IICC n’est pas justifiée avec un effet bénéfique immédiat certain (amélioration nette et rapide de la douleur et de la vie sexuelle) et secondaire probable (réduction des séquelles en minimisant la phase inflammatoire). (



REFERENCE

1) Progrès Urologie. 2006, 16: 52-7