DETERMINATION DE LA COMPOSITION CHIMIQUE DE CALCULS RENAUX EN SCANOGRAPHIE_ INFLUENCE DU MILIEU ENVIRONNANT.
Introduction :
L’efficacité des traitements de la lithiase urinaire dépendent de la composition chimique des calculs et de leur fragilité aux ondes de choc. Le scanner multi-barettes étant devenu, petit à petit, la modalité d’imagerie la plus utilisée pour déterminer rapidement et précisément la présence de calculs, de nombreuses études (in vitro et in vivo) ont tenté de déterminer la composition chimique des calculs en se basant sur l’atténuation des rayons X par ceux-ci. La fiabilité de l’extrapolation des résultats des mesures in vitro aux mesures in vivo n’a cependant jamais été évaluée.
Méthode :
Le but de notre étude est d’obtenir les valeurs d’atténuation des rayons X pour les 6 types de calculs les plus fréquents (Acide urique, Brushite, Cystine, Struvite, Weddellite, Whewellite) et d’analyser l’influence du milieu environnant les calculs sur ces valeurs. Pour cela nous utilisons la plus grande série de calculs jamais publiée (217 calculs, laboratoire Cristal).
Les calculs ont tout d’abord été placés dans une gelée réalisée par nos soins et dont l’atténuation aux rayons X est similaire à celle des reins (30 HU à 120 kV). Une acquisition a été réalisée à l’aide d’un scanner Siemens Somatom Sensation 16 (Siemens, Erlangen, Allemagne) avec les paramètre suivants : 120kV, 200mAs, vitesse de rotation 0.5 tour/s, collimation 1 mm. Les calculs ont ensuite été fixés sur un tamis en plastique pour pouvoir être imagés dans l’eau et à l’air libre avec les mêmes paramètres d’acquisition.
Résultats :
Des différences significatives entre les différentes valeurs d’atténuation des calculs ont été obtenues avec les trois milieux environnants différents. Par conséquent, on peut affirmer qu’il y a une influence du milieu environnant et donc un biais dans la détermination des valeurs « étalons » diffusées dans la littérature pouvant entraîner des erreurs dans la détermination de la composition chimique des calculs.
Conclusion :
Les valeurs d’atténuation des calculs issues d’études in vitro ne peuvent être considérées comme des valeurs de référence pour la détermination de la composition chimique des calculs rénaux, sauf si le fantôme utilisé est un fantôme anthropomorphique.