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Dépistage de masse du cancer de la prostate par dosage PSA dans les études ERSPC et Göteborg.

Objectifs.- La publication des quatre essais randomisés sur le dépistage du cancer de la prostate (ERSPC, PLCO, Norrköping, Göteborg) ne permet pas une conclusion claire sur l’utilité d’un dépistage par dosage PSA.

Méthodes.- Nous avons utilisé une modélisation du nombre d’années de vie perdues et gagnées attribué au dépistage par PSA dans l’hypothèse la plus favorable (études Göteborg et ERSPC). Nous avons également conduit une analyse critique de ces études.

Résultats.- Le nombre d’années de vie, en prenant en compte la mortalité associé à la biopsie et au sur-traitement, est défavorable à l’étude ERSPC (-6.4 années par décès évité), et favorable pour l’étude Göteborg (+4.2 années par décès évité). L’analyse des deux études converge vers une valeur seuil de 600 individus dépistés pour un décès évité et un bilan nul en nombre d’années de vies : le solde du dépistage ne devient positif qu’avec un moins de 600 individus dépistés pour un décès évité. Le résultat positif de l’étude Göteborg s’accompagne d’un taux de biopsie de 40% vs 23% dans l’ERSPC. Le taux de sur-traitement est également plus important : 4.1% vs 3.4%. Enfin, le taux de mortalité en Suède est très différent du reste de l’Europe : pour les 65-74 ans, 140/100.000 en Suède vs environ 80/100.000.

Conclusion.- Cette analyse des études en faveur d’une efficacité du dépistage, montre que si un bénéfice est obtenu, il ne peut l’être que dans des conditions très particulières : un taux de mortalité élevé par cancer de la prostate, une valeur seuil de PSA basse qui conduit à un fort taux de biopsies (40%) et un fort sur-traitement.

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