CURE DE PROLAPSUS UROGENITAL PAR VOIE COELIOSCOPIQUE SANS REPARATION PARAVAGINALE: RESULTATS ANATOMIQUES A MOYEN TERME.
Objectif : Évaluer les résultats anatomiques à moyen terme de la cure de prolapsus urogénital par promontofixation coelioscopique sans réparation paravaginale (RPV) associée.
Matériel et Méthodes : Etude rétrospective monocentrique portant sur 97 patientes opérées entre décembre 1997 et décembre 2005 d’une promontofixation coelioscopique avec mise en place d’une double bandelette mais sans RPV. Les résultats fonctionnels anatomiques sur les compartiments antérieur, moyen et postérieur étaient le critère d’évaluation clinique principal. La récidive anatomique était définie par la réapparition d’un prolapsus de grade supérieur ou égal à 2 selon la classification de Baden et Walker.
Résultats : 82 patientes d’âge moyen 59,5 ans [30,8-81] ont été revues avec un recul moyen de 14,3 mois [1-62,9]. 56 patientes ont été revues avec un recul supérieur à 6 mois (recul moyen de 20 mois), délai d’apparition de la première récidive. Parmi elles, 9 patientes (11%) ont présenté une récidive anatomique dans un délai moyen de 26 mois [6-63]. Une était précoce (6 mois) sous la forme d’une hystérocèle et une elytrocèle grade 3 associée à une rectocèle grade 2, par désinsertion de la bandelette postérieure. 8 récidives étaient tardives, sous la forme d’une cystocèle ou d’une rectocèle distale isolée grade 2.
Conclusion : Avec 84% de bons résultats anatomiques à moyen terme, notre série confirme que la promontofixation coelioscopique est une technique fiable et reproductible entre opérateurs. Les auteurs réalisant une réparation paravaginale concomitante ne semblent pas rapporter dans la littérature de meilleurs résultats dans le traitement de la cystocèle. Une étude comparative à long terme des deux techniques est nécessaire afin de confirmer cette différence.