But : Etude de la faisabilité de la cure de diverticule vésical compliquant l’évolution d’une hypertrophie bénigne de la prostate par voie laparoscopique.
Matériel et Méthode : 4 patients ont été opérés selon cette technique après résection endoscopique première de la prostate et montée de sonde urétérale du côté du diverticule trois fois. 4 trocarts sont nécessaires répartis de façon habituelle pour la chirurgie pelvienne au niveau de la région hypogastrique. La voie d’abord est trans-péritonéale. Le péritoine sera ouvert en latéro-vésical pour aborder le diverticule repéré si besoin en assurant un certain degré de réplétion de la vessie et du diverticule par le courant de lavage. La difficulté de la dissection du diverticule est variable en fonction de l’importance des phénomènes inflammatoires péri-diverticulaires. Repérer l’uretère peut s’avérer essentiel pour le protéger. Le diverticule devra être pédiculisé sur son collet. L’ouverture du collet par voie extra-vésicale permet de détacher le diverticule et les éventuels copeaux de prostate qu’il peut contenir. Il sera placé dans un sac. Le collet du diverticule sera ensuite fermé en surjet ou à points séparés de fil à résorption lente noués en intra-corporel. Un draînage de l’espace de dissection peut être assuré par un redon aspiratif charrière 9, mais n’est pas obligatoire.
Résultats : La durée de la diverticulectomie laparoscopique a été de 1 h 30 ; la sonde uréthrale a été retirée à J4, 2 malades sortant le jour même, 2 autres à J5. Aucune complication per et post-opératoire n’est à signaler.
Conclusion : La cure laparoscopique des diverticules vésicaux est faisable. Elle offre les avantages habituels de la chirurgie laparoscopique ; elle réduit en particulier significativement la durée d’hospitalisation et de la convalescence ainsi que la douleur post-opératoire. Elle permet de régler l’ensemble du problème posé par le patient sans en augmenter la morbidité réduite à celle de la résection endoscopique.