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Cryothérapie de rattrapage pour récidive de cancer de prostate après radiothérapie externe

Objectifs.– Faisabilité, morbidité et résultats oncologiques de la cryothérapie comme traitement de rattrapage après radiothérapie externe pour adénocarcinome prostatique (Pca).

Méthodes.– Entre octobre 2005 et décembre 2011, les patients présentant une récidive de Pca confirmée par biopsies et IRM multiparamétrique après radiothérapie externe pour Pca ou pour cancer colorectal et candidats à une cryothérapie prostatique ont été inclus. Le bilan d’extension étaient négatif. Les traitements étaient réalisés sous rachianesthésie avec l’appareil Galil-medical sous échographie endorectale. Le suivi était prospectif avec dosage de PSA, biopsies, IRM prostatiques et auto questionnaires.

Résultat.– Vingt-cinq patients ont été inclus, d’âge moyen de 67,5 ans (52–72 ans), avec un suivi moyen de 32,5 mois (2–72 mois). L’irradiation avait été réalisée pour : Pca = 15 patients et tumeur colorectale = 10 patients. Le stade clinque initial était : T1 = 36 %, T2 = 40 % et T3 = 34 %. Le PSA moyen initial était de 21,24 ng/mL (4-217). Le score de Gleason avant cryothérapie était : ? 6 (24 %), = 7 (32 %), et ? 8 (16 %). Le PSA moyen avant la cryothérapie était de 4,05 ng/ml (0,18-8,1). Les groupes à risque de D’Amico étaient faible = 20 %, intermédiaire = 32 % et élevé = 48 %. 16 patients (64 %) avaient reçus une hormonothérapie avant la cryothérapie. Le volume prostatique moyen était de 16,02 cm3 (4-32 cm3). Tous avaient eu une tentative de traitement par HIFU sans succès chez 17 patients (68 %) pour cause de sténose rectale ou paroi rectale trop fine. Les durées moyennes de procédure étaient de 120 minutes (110–140 minutes), de sondage de 2,3 jours (1–12 jours) et de séjour de 6,3 jours (2–18 jours). Treize patients avaient reçu une hormonothérapie pour récidive biologique. Absence de récidive biologique : 48 % (n = 12). Incontinence : Aucune = 48 % (n = 12), Grade I = 22,5 % (n = 5) et Grade II ou III = 27,3 % (n = 8). Rétention aiguë d’urine : 13,6 % (n = 3). Évolution métastatique : 12 % (n = 3).

Conclusion.– La cryothérapie de rattrapage après radiothérapie a permis un contrôle de la maladie dans 48 % des cas avec une morbidité acceptable dans le contexte.

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