Objectifs. Corréler le VEGF plasmatique (VEGFp) aux principales variables pronostiques connues dans le cancer rénal.

Matériel et méthodes. 155 patients ont été évalués de manière prospective pour leur taux plasmatique de VEGF avant chirurgie pour cancer du rein (techinique ELISA). Les symptômes au diagnostic, la biologie préopératoire, la taille de la tumeur, le stade TNM, la grade de Fuhrman, le type histologique et l’existence de nécrose tumorale à l’anatomo-pathologie étaient notés.

Résultats. Le taux de VEGF plasmatique médian était de 94pg/ml (9- 1430). 15 tumeurs étaient bénignes (9.8%). VEGFp était associé aux symptômes, au stade TNM, au grade de Fuhrman, à la taille tumorale, à l’existence de nécrose tumorale (p :0.0001) et à l’ECOG (p :0.01). Il ne semblait pas lié au phénotype malin ou au type histologique (p :0.3 et 0.8). VEGFp était également associé à la CRP (p :0.0001), la VS (0.016), au taux de plaquettes (p :0.006) et d’hémoglobine (p :0.001). Il existait une tendance pour l’association avec le taux de leucocytes (p :0.06). VEGFp n’était pas lié à : la calcémie, la créatininémie, les gammaGT, les ASAT, les ALAT ou les phosphatases alcalines.

Conclusion. VEGF plasmatique est associé à la plupart des variables pronostiques identifiées à ce jour dans le cancer du rein. Son augmentation est due à la dérégulation de VHL et aux phénomènes d’hypoxie et de nécrose tumorale. Nos données vont en ce sens et confortent également indirectement son intérêt potentiel pronostique et thérapeutique