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COMPLICATIONS TARDIVES DES SPHINCTERS URINAIRES ARTIFICIELS (SUA)

But : Evaluer les complications des SUA à long terme.

Patients et méthodes : 70 SUA ont été implantés chez 62 patients, 30 hommes et 32 femmes, âgés de 15 à 86 ans (m : 61,6 ans). Les indications chez l’homme concernaient 10 cas après prostatectomie radicale, 10 après résection trans-uréthrale de prostate, 2 après adénomectomie, 2 après incontinentation et 6 spina. Chez la femme, il s’agissait dans 26 cas d’une incontinence urinaire récidivée, dans 4 cas d’une insuffisance sphinctérienne primaire, d’une incontinentation et d’une uréthrolyse pour obstruction post-opératoire.Cette chirurgie a été associée à 8 agrandissements vésicaux, 7 promontofixations et 2 uréthrolyses. Les manchettes ont été placées en position péri-cervicale chez toutes les femmes ; chez l’homme en position péri-cervicale (n=5), au niveau de l’urèthre membraneux (n=4) et au niveau de l’urèthre bulbaire (n=28).

Résultats : 19 SUA ont dû être explantés en raison de problèmes infectieux et/ou d’érosion, 4 dans des délais précoces inférieurs à 6 mois ; 10 entre 12 à 36 mois (m :18,1 mois) et 5 tardivement, entre 60 et 144 mois (m :130 mois). Il y a eu 13 révisions chez 9 patients : en dehors de 3 changements précoces de manchettes trop étroites, on recense une ablation de manchette pour érosion à 24 mois autorisant une réimplantation à 30 mois ; 2 changements de manchette pour atrophie urétrale responsable de fuites à 30 et 64 mois ; une plastie vaginale pour érosion à 60 mois ; et 4 dysfonctionnements mécaniques tardifs entre 60 et 132 mois ayant conduit à 2 changements de sphincter et 2 changements de ballon et de pompe. Ces révisions tardives ont finalement abouti à la perte de 2 sphincters. A l’heure actuelle, 50 patients sont porteurs d’un SUA dont 47 sont actifs avec un recul moyen de 67 mois.

Conclusion : Le SUA reste une solution séduisante en situation d’échec des autres techniques dans le traitement de l’incontinence urinaire. La longévité de ce type de prothèse reste inconnue. Il y a des risques de complications tardives au-delà de 10 ans desquels les patients doivent être prévenus. Un suivi prolongé est nécessaire.

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