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Comparaison des néphrectomies partielles laparoscopiques et robotiques

Objectifs.– Étude comparative des néphrectomies partielles laparoscopiques et robotiques réalisée par un seul opérateur sur 100 patients appareillés.

Méthodes.– De juin 2006 à février 2009, 50 patients ont bénéficié d’une néphrectomie partielle robotique pour tumeur rénale. Les résultats oncologiques et fonctionnels ont été comparés rétrospectivement après appariement à un groupe de 50 patients ayant bénéficié de néphrectomies partielles laparoscopiques. Les patients étaient appareillés sur les critères démographiques, les co-morbiditées, les caractéristiques tumorales et la technique de clampage hilaire. Les données per- et postopératoires ont été comparées. La courbe d’apprentissage a été évaluée pour les 2 procédures.

Résultat.– Le temps opératoire moyen est plus long dans le groupe robotique (202 min vs. 184 min ; p = 0,04) mais le saignement (334 ml vs. 218 ml ; p = 0,09), le temps d’ischémie chaude (16,5 min vs. 19,1 min ; p = 0,25) et le temps d’hospitalisation (4,0 jours vs. 4,3 jours ; p = 0,54) sont similaires dans les 2 groupes. Les résultats fonctionnels sont également comparables avec pour les néphrectomies partielles robotiques, une diminution de la fonction rénale de 8,9 % et pour la laparoscopie, une diminution de 8,5 % (p = 0,98).

Aucune marge chirurgicale n’est observée dans les 2 groupes.

Les différentes techniques de clampage hilaires (déclampage précoce, clampage classique et absence de clampage) ont été également comparées entre les 2 groupes. Aucune différence n’est mise en évidence sur le temps d’ischémie chaude, la taille tumorale ou la baisse de fonction rénale postopératoire.

L’analyse des courbes d’apprentissage pour le temps opératoire et le temps d’ischémie chaude montre une diminution significative du temps opératoire et de l’ischémie chaude avec l’augmentation du nombre de cas pour les néphrectomies partielles robotiques (p = 0,002 et p = 0,02, respectivement). Pour les néphrectomie partielles laparoscopiques, seul le temps d’ischémie chaude a diminué de façon significative avec l’augmentation du nombre de cas (p = 0,04).

Conclusion.– La néphrectomie partielle robotique offre des résultats comparables à la néphrectomie partielle laparoscopique avec une courbe d’apprentissage acceptable. Avec l’amélioration de la technique et la diffusion de la chirurgie robotique, la part de la robotique dans la prise en charge des tumeurs rénales devrait fortement augmenter.

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