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Comparaison des cystectomies radicales pour cancer par voie ouverte et laparoscopique

Objectifs.– La cystectomie radicale associée à un curage ganglionnaire étendue est le traitement de référence des cancers invasifs ou de haut risques de la vessie. L’efficacité de la cystectomie radicale laparoscopique (CRL) avec reconstruction extracorporelle de la néovessie comparée à l’approche classique n’est pas encore définie. Le but de cette étude est de comparer rétrospectivement les résultats opératoires de la CRL avec une cohorte contemporaine de cystectomies radicales ouvertes (CRO).

Méthodes.– De décembre 1999 à mai 2007, 821 patients ont bénéficiés d’une CRO et 102 d’une CRL. Les 50 dernières CRL consécutives (38 hommes et 12 femmes) ont étés inclus dans cette étude. Les techniques de remplacement utilisés étaient : 32 brickers, 18 néovessies. Elles étaient réalisées en extracorporel par une incision de 5 cm à 6 cm. Ce groupe a été comparé à un groupe contemporain de 50 CRO (34 hommes et 16 femmes) ayant eu comme diversion urinaire 37 bricker et 15 néovessie. Les données ont été obtenues d’une base de donnée prospective approuvée par le Comité d’étique.

Résultat.– Il n’y avait de différence significative entre les CRL et CRO sur l’âge moyen (66 vs. 67 ans ; p = 0,61), le BMI (27 vs. 26 ; p = 0,5), les co-morbiditées, les antécédents de chirurgie abdominale et sur les indications opératoires. Pour le groupe CRO, la tumeur était confinée à la vessie (≤ pT2N0) dans 66 % des cas, localement avancées (pT3-4N0) dans 28 % des cas et avec des ganglions envahi chez 6 % des patients. Pour le groupe CRL, ces chiffres étaient de 62 %, 20 % et 18 % sans différences significatives entre les 2 groupes (p = 0,15). Le temps opératoire était significativement plus long dans le groupe CRL, mais la perte sanguine et le taux de transfusion étaient, eux, plus bas. Pour les complications, le taux de marges positives et le nombre de ganglions, il n’existe pas non plus de différence entre les 2 groupes.

Conclusion.– La cystectomie radicale laparoscopique avec reconstruction extracorporelle de la dérivation urinaire augmente le temps opératoire, diminue la perte sanguine et le taux de transfusion. Pour la durée de l’iléus, du temps de convalescence, il semble que la laparoscopie offre un avantage sans que la différence soit significative. Pour les complications, le taux de marges positives et le nombre de ganglions, il n’existe pas non plus de différence entre les 2 groupes. Un suivi oncologique plus long demeure indispensable. Des études prospectives sont en cours.

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