Comparaison de dégarélix versus leuproréline LP 7,5mg chez des patients présentant un cancer de la prostate avancé, étude randomisée de phase III (cs21) : suivi de l’échappement du PSA
Type de financement.– Laboratoires Ferring.
Objectifs.– Une étude comparative randomisée de phase III a récemment comparé l’efficacité et la tolérance de dégarélix, antagoniste, bloqueur des récepteurs à la GnRH versus leuproréline LP 7,5 mg dans le traitement du cancer de prostate (CaP) sur un an. Des analyses complémentaires des PSA ont été réalisées.
Méthodes.– Patients présentant un CaP (tous stades) ont été randomisés. Trois schémas posologiques : dose d’initiation dégarélix 240 mg, suivie d’une dose d’entretien mensuelle de 80 mg (groupe A, n = 207), ou de 160 mg (groupe B, n = 202) et le groupe C 7,5 mg/mois de leuproréline (n = 201). Dans le groupe C, pouvait être administré du bicalutamide pour prévenir les épisodes de flare-up. L’échappement du PSA a été défini comme 2 augmentations consécutives de plus de 50 % et ≥ 5 ng/ml. Analyse des taux d’échappement en fonction du stade de la maladie et du PSA à l’inclusion.
Résultat.–
Récidive biologique, scanner osseux non concluant.Dégarélix 240/80 mg (n = 207)Leuproréline LP 7,5 mg (n = 201)nÉchappement PSA (%)nÉchappement PSA (%)Stades Localisé690632 (3,2) Localement avancé647 (10,9)526 (11,5) Métastatique378 (21,6)4717 (36,2) Non classifiable*371 (2,7)391 (2,6)Taux PSA inclusion, ng/ml < 10550640 10–20520440 20–50522 (3,9)384 (10,5) ≥ 504814 (29,2)5522 (40,0)
Six cent dix patients (âge moyen : 72 ans, médiane PSA : 19,0 [8,70–57,5] ng/ml) ont été traités. 31,3 % stade localisé, 29,2 % avancé, 20,5 % métastatique (19 % non classifiable). L’échappement du PSA a été observé chez 8,9 % des patients du groupe A, 14,2 % du groupe B et 14,1 % dans le groupe C. L’échappement a été observé plus fréquemment chez les patients à un stade avancé de la maladie et présentant des PSA élevés à l’inclusion. Il a été observé moins d’évènements dans le groupe dégarélix 80 mg versus leuproréline (p = 0,1559) (tableau). Taux d’échappement plus faible observé dans le groupe A par rapport aux groupes B ou C chez les patients métastatiques ou ayant un PSA > 20 ng/ml.
Conclusion.– Dans cette étude, l’échappement du PSA a été principalement observé chez les patients à un stade avancé. Les patients métastatiques ou ayant un PSA > 20 ng/ml à l’inclusion ont eu un taux d’échappement plus faible dans le groupe dégarélix 80 mg.