Accueil > Les évènements de l’AFU > Congrès français d'Urologie > 103ème congrès français d’urologie – 2009 > Comment gérer une perte de substance urétrale après érosion de l’urètre suite à une bandelette sous-urétrale ?
Ajouter à ma sélection Désélectionner

Comment gérer une perte de substance urétrale après érosion de l’urètre suite à une bandelette sous-urétrale ?

Objectifs.– Exposer les différentes techniques de réparation urétrale suite à une perte de substance liée à l’érosion de l’urètre par une bandelette sous-urétrale (BSU).

Méthodes.– Les patientes qui ont eu une érosion de l’urètre comme complication d’une BSU mise en place pour une incontinence urinaire d’effort (IUE) ont été revues. Les données cliniques préopératoires, le type de BSU, le résultat fonctionnel postopératoire ont été rapportés. Les différentes techniques utilisées pour la réparation urétrales ont été rapportées ainsi que les résultats obtenus.

Résultat.– Quatre patientes qui ont eu des BSU (2 TVT, 1 TOT, 1 TVT-O) pour IUE. L’âge moyen était de 46 ans. Toutes patientes avaient des manœuvres de Bonney et de TVT positives. Une seule patiente avait une insuffisance sphinctérienne (Pclo = 21 cm H2O). L’efficacité était totale chez deux patientes, moyenne et nulle chez deux autres. Les BSU ont été retirées pour érosion (n = 2), dysurie (n = 1), fistule urétrovaginale (n = 1). La date du retrait du matériel était en moyenne à 16 mois de l’intervention initiale. Toutes les patientes avaient une perte de substance urétrale après le retrait des bandelettes. Deux patientes avaient eu dans un premier temps une suture simple de l’urètre sans résultat satisfaisant (fistule urétrovaginale). Ces deux patientes ont eu une interposition de lambeau de grande lèvre (Martius) qui a été efficace chez une patiente mais en échec chez une autre. Une prothèse biologique (Pelvicol) a été utilisée en deuxième ligne de traitement. Une patiente a eu un lambeau graisseux de première intention qui a été efficace. Une patiente a eu une prothèse biologique de première intention car le lambeau Martius était impossible à réaliser. Toutes les patientes ont encore des fuites à l’effort. La durée de suivi était de 6 mois (3–15).

Conclusion.– La perte de substance urétrale après BSU est un problème difficile. L’ablation totale de tout le matériel est un préambule à tout traitement. La suture simple est insuffisante. Le lambeau de Matrzius reste le traitement de référence. En cas d’échec ou d’impossibilité, une prothèse biologique résorbable ou non peut être utilisée en dernier recours.

Contenu protégé