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Combien de couches de collagène acellulaire sont nécessaires pour réparer l’urètre ? Etude expérimentale sur des lapins

Introduction : Notre objectif fut de déterminer le nombre de couches de SIS qui permettrait l’usage et la régéneration adéquate de l’urètre.

Matériaux et Méthodes : Furent utilisés 24 lapins males de race Northfolk, divisés en deux groupes : Dans le groupe 1(n=12), les animaux furent soumis à une anesthésie endoveineuse suivie d’excision chirurgicale d’un segment elliptique de l’urètre d’une extension de 10 mm et 1 cm du méat externe. La zone excisée fut substituée par le SIS en couche unique en utilisant une technique de microchirurgie ; dans le groupe 2 (n=12) fut réalisée la même procédure chirurgicale décrite précédemment, utilisant le SIS en 4 couches. Aucune dérivation urinaire ne fut employée lors du post-opératoire. Après la procédure chirurgicale, les animaux reçurent une antibioticothérapie profilactique pendant 3 jours et furent recueillis des échantillons d’urine pour culture. Fut réalisée une urètrographie pré-opératoire, ainsi que 8 semaines aprés, sachant qu’au terme de 12 semaines les animaux furent sacrifiés. Après l’extraction en bloc, l’urètre fut ouverte longitudinalement et photographiée pour évaluation de rétraction cicatricielle. La zone de greffe fut calculée en utilisant un logiciel (Scion Imagem) de photonumerisation. Dans l’étude histopathologique furent utilisés des techniques de coloration par hématoxiline/éosine pour une évaluation des altérations histopathologiques (intensité de la réaction inflammatoire, régéneration épithéliale et néovascularisation) et le Trichrome de Masson pour la détermination de l’extension de la fibrose.

Résultats : L urètrographie a confirmé la manutention d’un calibre urètral adéquat après la chirurgie, pouvant s’observer une absence de sténose ou de dilatation.

Une fistule urètrale fut diagnostiquée dans 17 % des cas dans chacun des deux groupes. On observe une rétraction de la greffe dans 55.27 % des animaux du groupe 1 et chez 44.71 % du groupe 2. (p>0.005). L’intensité de la réaction inflammatoire chronique et de la fibrose furent identiques dans les différents groupes (p>0.05). la régéneration épithéliale est survenue chez 33 % des animaux du groupe 1 et chez 8 % de ceux du groupe 2. Il ne fut observée aucune différence statistiquement significative quant à la néovascularisation entre les deux groupes observés.

Conclusions : Les SIS en couche unique ainsi qu’en 4 couches furent efficaces dans la réparation de l’urètre des lapins. Néanmoins le SIS en couche unique présente un emploi plus simple, avec en plus un cout plus faible.



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