COELIO-CHIRURGIE ROBOT-ASSISTEE DES STENOSES DE LA JONCTION PYELO-URETERALE (SJPU). EXPERIENCE DE 100 CAS
Introduction : la pyéloplastie selon Kuss-Anderson-Hynes demeure le « gold standard » dans la prise en charge des sténoses de la jonction pyélo-urétérale (SJPU). L’assistance robot apporte à la coeliochirurgie une précision de dissection et de suture grâce notamment à la vision 3D, aux 7 degrés de liberté des instruments qui permettent de reproduire cette technique de référence par un abord mini-invasif.
Objectifs : évaluer les résultats de la coeliochirurgie robot-assistée (Da Vinci®) dans le traitement des SJPU.
Matériel et Méthode : de novembre 2001 à janvier 2007, 100 interventions ont été réalisées en transpéritonéal (36 à gauche, 64 à droite ; 41 hommes et 59 femmes ; moyenne d’âge 38,4 ans), en utilisant 4 trocarts (3 pour les bras du robot, et 1 pour l’aide). L’anastomose était faite par 2 hémi-surjets de 6/0, avec pose de JJ antegrade. Les patients étaient revus à 3 et 12 mois avec une UIV sensibilisée au lasilix.
Résultats : durée de l’intervention : 118,5 mn (incluant la pose antégrade de la JJ) ; durée de la suture urétérale (au fil résorbable 6/0) : 33,7 mn. Présence d’un vaisseau polaire inférieur dans 58 cas. On note une conversion (n°20). Durée du sondage vésical : 2,9 jours ; durée d’hospitalisation 5,23 jours. 6 complications infectieuses (4 cystites et 2 pyélonéphrites) résolutives sous antibiothérapie. A 3 mois (83 cas) et 12 mois (56 cas), on note respectivement une amélioration dans 41% et 23,2% des cas ou une normalisation dans 54,2% et 75% des cas) des cavités pyélo-calicielles à l’UIV.
Conclusion : La technique de pyéloplastie coelioscopique assistée par robot est une technique fiable et reproductible qui, par un abord mini-invasif permet de reproduire la technique de référence avec des résultats au moins équivalents. A la différence des traitements endoluminaux, elle peut être appliquée dans tous les cas. Par rapport à la technique coelioscopique classique, elle apporte une précision de dissection et de suture ainsi qu’une ergonomie inégalées. Il est possible qu’à l’avenir elle devienne le nouveau « gold standard ».