Cinétique du PSA comme facteur prédictif de réponse par acétate d’abiratérone chez les patients atteints d’un cancer de la prostate en phase de résistance à la castration
Objectifs
La réponse au traitement par acétate d’abiratérone (AA) est hétérogène chez les patients atteints d’un cancer de la prostate en phase de résistance à la castration (CPRC). Le but de cette étude rétrospective était d’évaluer les caractéristiques cliniques et biologiques de la maladie initiale et au moment de l’introduction d’AA afin de déterminer d’éventuelles facteurs prédictifs de réponse.
Méthodes
Nous avons réalisé une recherche rétrospective des patients traités par AA dans notre centre entre février 2005 et janvier 2013. Ont été exclus les patients sans données biologiques, ayant participé à des études cliniques ou décédés d’une cause non liée au CPRC. La réponse au traitement par AA a été évaluée en 3 sous-groupes selon le temps de réponse au traitement : longs répondeurs (LR, > 9 mois), réfractaires (RF, ? 4 mois) et intermédiaires (49 mois). Les caractéristiques cliniques et biologiques de la maladie initiale et au moment de débuter l’AA ont été recueillis et analysés dans chaque un des sous-groupes (Tableaux 1 et 2).
Résultats
Au total, 31 patients ont été inclus avec un suivi moyen de 18,8 mois (1,864,7) avec un âge moyen de 72,4 ans (45,593,7). Soixante-et-un avait eu un traitement par chimiothérapie et 39 % étaient chimionaïfs. Pour les patients RF (16 %) et les LR (48 %) la survie globale était respectivement de 23 versus 98 mois et la survie après la fin d’AA de 1 versus 9 mois. Tous les patients RF étaient symptomatiques, métastatiques d’emblée, et avaient un Gleason ? 8. Les groupes RF et LR présentaient respectivement une vélocité de PSA moyen de 182,5 versus 7,61 ng/ml/mois avant le début du traitement. Aucune autre variable clinique ou biologique n’a permis de montrer une différence parmi les 3 groupes étudiés.
Conclusion
Sous réserve du nombre limité de patients, la cinétique du PSA avant le début du traitement par AA semble être le facteur prédictif le plus précis pour prédire la réponse à ce traitement chez les patients atteints du CPRC. Une évaluation prospective de cette variable est en cours dans notre centre.