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Chirurgie robotique chez les urologues en formation

Objectifs.- Déterminer la place de la chirurgie robotique et évaluer la formation dans la population des urologues en formation

Méthodes.- Etude transversale réalisée auprès de l’ensemble des membres de l’Association Française des Urologues en Formation au cours du mois d’avril 2011. Un questionnaire comprenant 25 questions concernant l’âge, le genre, le statut professionnel actuel, le nombre d’heures travaillées, le centre d’origine, l’année de réussite au concours de l’internat ou l’examen national classant, la pratique de la laparoscopie, la mise à disposition d’outils d’entraînement, la disponibilité d’un robot, la place du robot dans la pratique actuelle et future, la formation à la chirurgie robotisée a été envoyé par courriel. Les données quantitatives ont été comparées à l’aide du test de student et les données qualitatives à l’aide du Test de Chi-2.

Résultats.- Le taux de réponses était de 64,5% (193 sur 299). Agés en moyenne de 30,2 ±2,5 ans, 113 étaient internes et 80 chefs de clinique. Ils déclaraient travailler en moyenne 64,9±9,6 heures par semaine. 97,4% pratiquaient la chirurgie laparoscopique dans leur centre de formation et 67,0% disposaient d’un laparotrainer. 55,9% avaient accès à un robot. Plus de 73% d’entres eux avaient déjà aidé sur une chirurgie robotisée, 56,3% avaient pratiqué un geste sur console et 24,3% avaient réalisé une intervention robotisée. 7% d’entres eux disposaient d’un robot trainer et 1,8% d’une double console. La place actuelle et future de la chirurgie robotisée en urologie était jugée élevée (respectivement 5,5±1,9/10 et 7,3±1,8/10). La formation pratique et théorique étaient jugées insuffisantes (respectivement, 3,2±2,5/10 et 3,6±2,6/10). 10,9% se déclaraient autonomes en chirurgie robotisée. Les limites au développement de la chirurgie robotisée étaient le coût (83,4%), l’accessibilité (65,8%) et le manque de formation (42,5% des cas). L’absence de robot représentait une limite à l’installation pour 39,4% d’entres eux. Les chefs de Clinique avaient significativement réalisé plus de gestes sur console (p<0,0001) et plus d’intervention (p<0,0001) que les internes, étaient plus satisfaits de leur formation pratique (p=<0,001) et théorique (p=0,001) et se sentaient plus autonomes (p<0,0001). Ceux qui avaient à disposition un robot avaient plus aidé (p<0,001) et réalisé d’intervention (p=0,009) que ceux qui n’avaient pas accès au robot, étaient plus satisfaits de leur formation en général (p=0,0001), pratique (p<0,001) et théorique (p=0,006), jugeaient plus limitant l’absence de robot lors de leur installation future (p= p=0,026). De plus, ils jugeaient plus importante la place actuelle et future de la chirurgie robotisée en urologie (respectivement, p=0,007 et p=0,006)

Conclusion.- Malgré un engouement pour la chirurgie robotisée de la part des jeunes urologues, la formation est jugée actuellement insuffisante.

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