Chirurgie par trocart unique (LESS) : expérience monocentrique sur les 100 premiers cas
Objectifs.– Nous présentons les résultats opératoires des patients ayant bénéficié d’une chirurgie LESS dans un centre universitaire.
Méthodes.– Une étude prospective a été réalisée pour évaluer les résultats opératoires des procédures LESS en chirurgie urologique. Les données étudiées incluaient les caractéristiques démographiques des patients, les indications opératoires, le temps opératoire, la perte sanguine, les complications et l’échelle visuelle analogique (EVA) postopératoire.
Résultat.– De septembre 2007 à février 2009, 100 patients ont bénéficié d’une procédure LESS en urologie. En détail, 74 patients ont eu une LESS rénale (8 cryothérapies, 15 néphrectomies partielles, 1 métastasectomie, 2 biopsies, 7 néphrectomies simple, 6 néphrectomies élargies, 2 marsupialisations de kyste, 7 néphro-urétérectomies, 19 donneurs vivants et 7 cures de la jonction pyélo-urétérale) et 26 patients une LESS pelvienne (3 cures de varicocèle, 6 prostatectomies radicales, 3 cystectomies, 13 promontofixations et 1 réimplantation urétérovésicale). L’âge moyen des patients était de 54 ans avec un BMI moyen de 26,2 kg/m2. Le temps opératoire moyen était de 199 min avec une perte sanguine de 136 ml. Aucune complication opératoire n’a été à déplorer. Six patients ont dus subir une conversion à laparoscopie standard par ajout de trocarts. Le temps de séjour moyen était de 3 jours. L’EVA moyenne à la sortie était de 1,5/10. Après un suivi moyen de 11 mois, 9 complications postopératoire de grade II (7 transfusions, 1 infection urinaire, 1 thrombose veineuse profonde) et 2 complications de grade IIIb (1 fistule uréthro-rectale et 1 embolisation pour saignements) ont étés rapportées.
Conclusion.– D’après notre expérience, les interventions urologiques par LESS sont faisables. Elles apportent une amélioration esthétique et pourraient diminuer les douleurs postopératoires et accélérer la convalescence. Le taux de complication est semblable à celui déjà publié. Un plus grand recul ainsi qu’une amélioration de l’instrumentation restent nécessaires pour mieux définir la place de la LESS en urologie.