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CHIRURGIE CONSERVATRICE DES PETITES TUMEURS AVEC REIN OPPOSE SAIN : LE STANDARD ACTUEL ?

Bordeaux

Introduction : L’attitude chirurgicale en présence d’une petite tumeur solide du rein est encore l’objet de controverses, les partisans de la chirurgie radicale mettant en avant les avantages de l’abord laparoscopique. Le but de ce travail est d’analyser les résultats de la chirurgie partielle délibérée, sur le plan des suites opératoires et de la survie à long terme.

Matériel et méthodes : Depuis 1985, 79 patients ont bénéficié d’une néphrectomie partielle pour tumeur avec rein contro-latéral sain. La moyenne d’âge était de 56 ans (31 à 71 ans), et le suivi moyen 60 mois (12 mois à 15 ans). Toutes ces lésions, découvertes de manière fortuite par échographie ou scanner, avaient un diamètre moyen de 2,7 cm (0,8 à 4,2 cm) et une localisation polaire ou superficielle à la surface du rein.

Résultats : Adénocarcinome à cellules claires : 65 cas, oncocytome : 8 cas, autres tumeurs bénignes : 6 cas. Aucune complication per-opératoire, 5 complications post-opératoires (hématome : 1, fuite d’urines : 1, douleurs du flanc : 3). La taille moyenne de la tumeur chez les patients opérés pour adénocarcinome était de 2,3 cm. Deux patients ont présenté une évolution métastatique respectivement à 5 ans et à 9 ans, associée chez le second à une récidive locale (1,5 %). Le taux de survie spécifique à 5 ans était de 98 %.

Conclusion : A la condition de bien sélectionner les lésions à traiter, la chirurgie conservatrice donne des résultats excellents en terme de survie spécifique, au prix d’un taux de complication non supérieur à celui de la néphrectomie élargie et sans conséquence pénalisante liée aux récidives locales. Elle évite la perte abusive d’un rein lorsque celui-ci est porteur d’une lésion bénigne. Elle doit être considérée aujourd’hui comme l’alternative la plus raisonnable.



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