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Caractérisation in vitro de la réponse relaxante induite par stimulation électrique du corps caverneux humain précontracté à la noradrénaline.

L’innervation du corps caverneux implique des fibres adrenergiques, cholinergiques et non-adrenergiques, non-cholinergiques (NANC). La stimulation de ces fibres nerveuses par champs électriques (EFS : electrical field stimulation) appliquée à des fragments de corps caverneux soumis à une contraction adrénergique provoque une relaxation. Cette relaxation fait majoritairement intervenir des mécanismes NANC puisqu’elle persiste en présence de guanéthidine et d’atropine qui bloquent respectivement les transmissions adrénergiques et cholinergiques.

Chez le rat, Hedlund et al (BJP, 1999) ont montré que cette relaxation se décomposait en deux phases successives : la première, fortement inhibée par le L-NAME, un inhibiteur non sélectif de la NO synthase, et la seconde, seulement atténuée de moitié. Il apparaît donc que la première phase est NO-dépendante, tandis que la seconde impliquerait d’autres neuromédiateurs.

Le but de cette étude est de caractériser la relaxation induite par l’EFS sur des fragments de corps caverneux humains précontractés à la noradrénaline (NA).



Les prélèvements de corps caverneux (N=14) sont obtenus à partir de patients atteints de dysfonction érectile, subissant une pose d’implants péniens. Ces fragments sont suspendus à des capteurs de tension isométrique dans des chambres à organes isolés (5 ml) remplies d’une solution tampon de Krebs-HEPES (pH=7.4 ; 37°C ; 95%O2 – 5%CO2) et sont contractés à la NA (10-6 M) puis stimulés électriquement. La stimulation électrique à des paramètres préalablement déterminés (300 mA, 5 msec, 20 sec, 40 Hz) induit une relaxation composée de deux phases complètement abolies par la tétrodotoxine (10-5 M). En présence de L-NAME (10-4 M), la première phase est totalement inhibée (-50,45 ± 4.68 % vs. 1.05 6.29 %, p < 0.001) ainsi que la seconde phase (-38,45 ± 4.78 % vs. 0.73 ± 4.57 %, p < 0.001).



En conclusion, les fragments de corps caverneux humain précontractés à la NA répondent par une relaxation biphasique à une stimulation par champs électriques. Les deux phases de cette réponse relaxante semblent exclusivement être d’origine neuronale et NO-dépendantes.

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