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Cancer de prostate localisé à faible risque : Impact psychologique et qualité de vie des patients en fonction de la prise en charge.

Objectifs.– Évaluer le retentissement psychologique et la qualité de vie des patients présentant un cancer de prostate localisé en fonction des différentes options de prise en charges possibles : surveillance active (SA), traitement focal (TF) et traitement radical (TR) de type prostatectomie totale.

Méthodes.– De 2009 à 2011, 830 patients qui présentaient un cancer de prostate localisé à faible risque de D’Amico (PSA < 10, Score de Gleason [SG] ? 6, ? 30 % de biopsies positives et stade clinique ? cT2a) ont été pris en charge dans notre institution. Parmi eux, trois groupes de patients, appariés par âge et durée de suivi, ont été constitués en fonction de leur prise en charge : groupe SA (n = 60), groupe TF (n = 60) et groupe TR (n = 60) (prostatectomie totale avec préservation nerveuse bilatérale). Des auto-questionnaires ont été adressés par courrier à chaque patient. Ils évaluaient le retentissement psychologique de la pathologie (MAX-PC) et la qualité de vie (IPSS, ICS, IIEF5) après prise en charge initiale. L’analyse des données recueillies était effectuée au moyen du test t de Student.

Résultat.– Cent-cinquante-sept patients, de 63 ans d’âge médian, ont ré-adressé leurs questionnaires avec un suivi médian (Intervalle interquartile [IIQ]) de 10 (6–15) mois. La valeur médiane (IIQ) initiale du taux de PSA était respectivement de 6 ng/mL (5,5–6,3), 5,7 ng/mL (4,9–6,1) et 5,9 ng/mL (5,1–6,3) dans les groupes SA, TF et TR et les patients avaient un stade clinique T1c dans 94 cas, 84 cas et 69 cas dans les trois groupes respectifs. Le SG médian était de (3+3) = 6 dans chacun des trois groupes. La valeur médiane (IIQ) du score MAX-PC était égal à 11 (5–14), 11 (5–15), 11 (5–15), le score IPSS était égal à 5 (2–8), 6 (3–9), 6 (4–7), le score ICS était égal à 0 (0–1), 0 (0–0), 1 (0–7) et le score IIEF5 était égal à 19 (11–23), 14 (7–25), 5 (4–20) respectivement dans les groupes : SA, TF, TR. Aucune différence significative n’était retrouvée en termes anxiété entre les trois groupes de patients, mais il existait une différence significative en termes de qualité vie entre ces trois groupes.

Conclusion.– Le niveau d’anxiété des patients présentant un cancer de prostate localisé à faible risque est identique au cours du suivi quelle que soit l’option de prise en charge initialement choisie. En revanche, le traitement radical semble davantage altérer la qualité de vie des patients.

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