Accueil > Les évènements de l’AFU > Congrès français d'Urologie > 95ème congrès français d’urologie > CALCULS DE L’URETERE LOMBAIRE : PRISE EN CHARGE THERAPEUTIQUE
Ajouter à ma sélection Désélectionner

CALCULS DE L’URETERE LOMBAIRE : PRISE EN CHARGE THERAPEUTIQUE

But : Analyser rétrospectivement les résultats des différents modes de traitement actuellement disponibles (LEC, Urétéroscopie, Abord percutané, Urétérotomie lomboscopique) dans la prise en charge des calculs de l’uretère situés entre le pelvis rénal et le croisement des vaisseaux.
Matériel et méthode : 175 patients consécutifs hospitalisés entre 01/1998 et 12/2000 présentant des calculs jonctionnels (n = 36), médio-lombaires (n = 116) et lombo-iliaques (n = 23) ont été traités de principe de la façon suivante, après échec du traitement médical : LEC (n = 100), Urétéroscopie (n = 37), Abord percutané (n = 31) et Urétérotomie lomboscopique (n = 7). La taille moyenne des calculs était de 6,5 mm (2 à 18), et leur aspect radiographique le suivant : radio-opaque dense (75 %), faible (33 %), transparent (3 %).
Résultats : L’efficacité, jugée sur le caractère ” stone-free ” des patients à J1 et J60 par ASP/échographie, a montré : 66,5 % de bons résultats pour la LEC et l’urétéroscopie, 93,5 % pour l’abord percutané et 100 % pour l’urétérotomie lomboscopique. Seule l’efficacité de l’urétéroscopie rétrograde a pu être modifiée par la préparation de l’uretère par une sonde autostatique, passant ainsi de 66,5 à 100 %, mais nécessitant une prise en charge en deux temps. Des facteurs d’échecs ont pu être dégagés rétrospectivement pour chaque technique : pour la LEC, petits calculs (5 mm) très denses proches des apophyses transverses ; pour l’urétéroscopie, lithiases plus volumineuses (7,6 mm), enclavées au niveau des vaisseaux sur un uretère non préparé et chez l’homme (90 %) ; pour l’abord antégrade, volumineuse lithiase (9 mm) enclavée dans une urétérite calculeuse. Les délais d’hospitalisation étaient respectivement de 2 jours pour la LEC, 4 jours pour l’abord antégrade et 5 jours pour la voie rétrograde.
Conclusion : Si la LEC garde son indication de première intention dans la plupart des cas, elle est mise en échec chez près d’un patient sur trois. Du fait des risques et de l’efficacité relative de l’urétéroscopie à l’étage lombaire en l’absence de préparation urétérale, l’abord antégrade à minima est une alternative séduisante. Les nouvelles possibilités offertes par la laparoscopie sont cependant à même d’en diminuer les indications du fait de la morbidité potentielle de ce geste. Une étude prospective comparative pourrait s’avérer utile entre ces deux méthodes.

Contenu protégé