CALCULS CALICIELS INTRA-DIVERTICULAIRES : QUEL TRAITEMENT ENDO-UROLOGIQUE ?
Introduction : Les calculs caliciels intra-diverticulaires sont un bel exemple de lithiase "prisonnière" sur laquelle la lithotritie extra-corporelle donne des résultats décevants. Le but de ce travail est de préciser les modalités, les indications respectives et les résultats des traitements endo-urologiques des lithiases intra-diverticulaires.
Matériel et méthodes : Analyse rétrospective d’une série de 23 patients opérés depuis 1987. Le diverticule était de siège caliciel supérieur (9 cas), caliciel moyen (5 cas), ou inférieur (8 cas). Les éléments suivants ont été étudiés : choix du procédé de traitement, durée d’intervention, durée d’hospitalisation, résultats sur le plan des symptômes cliniques, de l’infection urinaire, du taux de lithiases résiduelles, de la persistance ou non de la cavité pathologique sur l’urographie de contrôle à 3 mois.
Résultats : La tomodensitométrie joue un rôle décisif dans le choix de la voie d’abord : abord percutané direct chez 16 patients (groupe 1), accès indirect à partir du système pyélo-caliciel par fibroscopie chez 3 patients (groupe 2), laparoscopique chez 4 patients (groupe 3). L’abord percutané direct autorise la durée d’intervention la plus courte (66 mn en moyenne) et le taux de disparition complète du calcul le plus élevé (80 %). Lors du contrôle à 3 mois 91 % des patients sont devenus asymptomatiques, mais la disparition du diverticule n’est obtenue que dans 50 % des cas.
Conclusion : Geste simple, rapide et efficace, l’abord percutané direct reste le traitement de choix des lithiases intra-diverticulaires symptomatiques, si la localisation de la cavité autorise la ponction sans risque de celle-ci : pôle inférieur, partie moyenne du rein en situation externe ou postérieure, pôle supérieur avec certaines réserves liées à la conformation du patient. Si la ponction est jugée dangereuse, l’abord indirect par fibroscopie reste aléatoire et le traitement laparoscopique est de loin préférable, à la condition de disposer d’une échographie per-opératoire, car le diverticule n’est pas toujours facilement repérable à la surface du rein.