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Base anatomique de l’ancrage antérieur des prothèses de renforcement par voie vaginale

Objectifs
La mise en place d’une prothèse de renforcement par voie vaginale est un des traitements chirurgicaux des prolapsus pelviens. Dans le but d’une chirurgie mini-invasive, il est proposé de fixer la prothèse en avant sur le segment antérieur de l’arc tendineux du fascia pelvien-ATFP. Le but de cette étude est d’identifier des repères anatomiques pour un point d’ancrage antérieur des prothèses de renforcement reproductible.

Méthodes
Quatre sujets anatomiques (don du corps à la science), de sexe féminin, âgés de 79 à 100 ans non embaumés. Par voie vaginale, après avoir mis en place une sonde vésicale, colpotomie antérieure ; dissection intervésicovaginale jusqu’aux branches ischio-pubiennes. Repérage au doigt de ce qui est interprété comme le segment antérieur de l’ATFP. Positionnement horizontal du dispositif de suture Digitex® de Coloplast dont l’aiguille présente une courbure vers l’extérieur spécifique. Passage d’un fil permettant de fixer le bras antérieur de la prothèse. Par voie abdominale, dissection de l’espace rétropubien pour vérifier le trajet du fil et quelles structures étaient impliquées.

Résultats
L’ATFP se fixait sur la face postérieure du corps du pubis avec le ligament pubovésical, il apparaissait dense et bien individualisé à la palpation et à la vue. À la hauteur du col vésical, ces deux ligaments divergent : l’un va médialement vers la face antérieure du col vésical, l’autre se dirige latéralement et en arrière vers l’épine ischiatique. Sur le plan chirurgical, il apparaissait l’importance de repères palpatoires, des structures osseuses, et des structures viscérales (col vésical). Le point antérieur doit être placé en regard de l’angle antérieur du foramen obturé, à la hauteur du col vésical. La dissection a confirmé le passage dans la partie profonde de l’ATFP de façon bilatérale et symétrique. Le geste a été reproductible.

Conclusion
L’ATFP est une structure tendineuse bien connue sur le plan anatomique. Elle est proposée comme point d’ancrage antérieur pour les prothèses de renforcement par voie vaginale pure, évitant ainsi un passage trans-obturateur. L’ATFP est d’autant plus dense qu’il est dans sa portion antérieure et ainsi plus résistant. Tout autre situation fixerait la prothèse sur une aponévrose présentant une résistance moindre.

Base anatomique de l’ancrage antérieur des prothèses de renforcement par voie vaginale : diaporama 1


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