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Autoconservation de sperme et cancer du testicule : analyse rétrospective de 1999 à 2003 de 1158 patients au sein de la Fédération Française des CECOS.

Introduction : Cette étude analyse rétrospectivement, au sein de 11 CECOS, les paramètres spermatiques de patients porteurs d’un cancer du testicule et consultant pour une autoconservation de sperme entre 1999 et 2003.

Patients et méthodes : L’âge, les antécédents urogénitaux, la fertilité antérieure, les paramètres spermatiques (volume (mL), concentration de spermatozoïdes (CS : ×106/mL), numération totale (NT : ×106/éjaculat), mobilité (a+b : %) initiale et après décongélation), l’histologie ainsi que le stade évolutif de la tumeur ont été retenus. L’analyse statistique a été effectuée par la société Gecem (Montrouge).

Résultats : Les données portent sur 1158 patients présentant un séminome (S : 48%), une tumeur mixte (TM : 33%) ou une tumeur germinale non séminomateuse [TGNS° : 19% dont 13.6% carcinome embryonnaire (CE)]. Les tumeurs sont majoritairement au stade I (71%). Un quart des patients présentent des antécédents uro-génitaux (UG, dont cryptorchidie (C) 14%). Les patients S sont les plus âgés (p<0.001) mais aussi les plus fertiles. Les patients du groupe UG sont moins fertiles et leurs paramètres spermatiques initiaux sont plus altérés. Les recueils sont effectués le plus souvent après orchidectomie (58%). La numération totale est altérée chez 43% des patients et la mobilité chez 81%. La concentration et la numération totale sont plus faibles avant orchidectomie pour les S et les TM par comparaison au CE (p<0.001) et dans les tumeurs de stade III (p=0.0008), elles diminuent après orchidectomie pour les TGNS (dont CE) et ne varient pas pour les S. La mobilité initiale et après décongélation est plus faible pour les patients C. Conclusion : Cette série analyse le plus important effectif de patients porteurs d’un cancer du testicule rapporté dans la littérature et remet en question les données jusqu’alors publiées. En effet, le séminome altère plus significativement la spermatogenèse que les TGNS (dont le CE), contrairement à ce qui est habituellement décrit. Le séminome semble inhiber complètement la spermatogenèse sur le testicule porteur de la tumeur, aucune variation de la numération n’est observée dans ce groupe après orchidectomie, alors qu’elle diminue pour les TGNS (dont le CE).

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