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ASPECTS CLINIQUES ET EPIDEMIOLOGIQUES EN EUROPE ET AU BRESIL DE LA CYSTITE NON COMPLIQUEE. ETUDE “ARESC” (ANTIMICROBIAL RESISTANCE EPIDEMIOLOGICAL SURVEY ON CYSTITIS)

Introduction et objectifs : L’infection urinaire (IU) non compliquée (de la femme) est en règle traitée de manière empirique. Une réévaluation régulière des recommandations thérapeutiques s’impose sur des données épidémiologiques récentes. L’ARESC, observatoire international de la sensibilité des uropathogènes aux antibiotiques (AB) dans 9 pays européens et au Brésil, a cet objectif.

Matériel et méthodes : De 2004 à 2006, 65 centres ont recruté 4264 femmes de 18 à 65 ans (moy. 38,2), ayant une IU basse non compliquée, parmi lesquelles 3181 avec une bactériurie positive (CFU>104/ml), 3018 ont été ré-identifiées dans un laboratoire centralisé. Les concentrations minima inhibitrices (CMI) de l’ampicilline, cefuroxime, acide nalidixique, ciprofloxacine, nitrofurantoïne, co-trimoxazole, fosfomycine et mecillinam ont été mesurées (critères du CLSI 2006) sur l’ensemble des isolats.

Résultats : 77,2 % étaient sexuellement actives, 43,4% sans enfant, 21,3% en avaient un et 35,8% plus d’un. Une hématurie macroscopique a été retrouvée dans 16,5% des cas. Sur 3018 germes il y avait : 2315 E.coli (76,7%, de 68 à 84% selon les pays), 104 P. mirabilis (3,4%), 107 K. pneumoniae (3,5%), 75 autres entérobactéries (2,54%), 108 S. saprophyticus (3,6%), et 309 autres (10,2%). Pour E. coli , l’AB le plus sensible était la fosfomycine (98,1%), puis le mecillinam (95,8%), la nitrofurantoïne (95,2%), la ciprofloxacine (91,3%), l’amoxicilline-acide clavulanique (81,8%), l’acide nalidixique (81,4%), le cefuroxime (81,0%), le co-trimoxazole (70,5%), et le plus faible l’ampicilline (45,1%). D’importantes différences entre les pays ont été observées mais sans modification du classement, l’E.coli restant l’AB le plus fréquemment rencontré.

Conclusions : L’ampicilline, le co-trimoxazole et le cefuroxime, ne devraient plus être recommandés en traitement empirique des IU basses dans l’ensemble des pays étudiés. L’augmentation de la résistance des souches communautaires de E. coli aux quinolones est préoccupante. La fosfomycine, le mecillinam et la nitrofurantoïne ont conservé leur efficacité globale

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