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ANGIOMYOLIPOMES RENAUX ET CHIRURGIE

Objectif : Etude rétrospective monocentrique du traitement chirurgical des angiomyolipomes (AML) rénaux : modalités techniques et résultats à long terme.

Matériels et méthodes : De 1991 à 2001, 45 interventions chirurgicales pour AML ont été pratiquées chez 28 femmes et 12 hommes, âgés en moyenne de 51 ans (19-76 ans). Le diamètre moyen des AML était égal à 53 mm (15-160 mm). Les AML étaient 32 fois unilatéraux et 8 fois bilatéraux. Les indications opératoires étaient : un diamètre supérieur à 30 mm pour les AML asymptomatiques (n=30), une symptomatologie clinique (n=13) ou un doute diagnostique (n=2). En pré-opératoire, une artériographie rénale a été réalisée dans 65% des cas . Les critères analysés étaient : le type chirurgie pratiquée, les complications per et post-opératoires et le suivi des patients à long terme.

Résultats : La voie d’abord chirurgicale des 27 reins gauches et 18 reins droits était la lombotomie centrée sur la 11ème côte. Les interventions pratiquées étaient 36 tumorectomies (80%) (26 tumorectomies uniques, 10 multiples), 5 néphrectomies partielles (NP) (11%) et 4 néphrectomies élargies (NE) (9%). Les NE ont été réalisées dans 2 cas de tumeurs hilaires multiples, dans 1 cas de tumeur rompue et dans 1 cas devant un doute diagnostique. Dans les 41 cas de chirurgie conservatrice, un clampage vasculaire a été nécessaire 2 fois lors de NP (5%). La voie excrétrice a été ouverte 6 fois, les pertes sanguines étaient en moyenne égales à 350 ml (100-900 ml) et 2 transfusions sanguines ont été nécessaires. En post-opératoire, 3 complications étaient observées : 2 fistules urinaires et 1 abcès de paroi. Parmi les 37 patients (/40) suivis avec un recul moyen égal à 53 mois (8-117 mois) (3 perdus de vue), aucun n’a eu de récidive au niveau du site d’exérèse de l’AML et la fonction rénale était toujours conservée. Trois patients sont décédés d’une cause indépendante du traitement initial.

Conclusion : La chirurgie conservatrice sans clampage du pédicule rénal et sans embolisation programmée représente le traitement de choix des AML lorsqu’elle est rendue possible par l’anatomie tumorale et vasculaire.

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