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Analyse de l’effet thérapeutique à trois mois des infiltrations du nerf pudendal dans les névralgies pudendales. Étude prospective, randomisée à trois bras, de l’efficacité des corticoïdes locaux vs bras contrôle chez 201 patients

Objectifs.– Comparer l’évolution de la douleur de patients souffrant d’une névralgie pudendale depuis plus de six mois, définie par quatre critères cliniques (critères cliniques de Nantes : douleur située dans le territoire du nerf, prédominant en station assise, ne réveillant habituellement pas la nuit, ne s’accompagnant pas de déficit objectif de la sensibilité superficielle du périnée), trois mois après injection en aveugle pour le patient et le médecin évaluateur, de façon randomisée soit d’un anesthésique local seul (bras contrôle A), soit associé à des corticoïdes (groupe B) soit d’un anesthésique, de corticoïdes et d’un grand volume de sérum physiologique (groupe C).

Méthodes.– Étude multicentrique, méthodologie standardisée, randomisée, contrôlée, réalisée dans le cadre d’un PHRC national. Injection réalisée sous scanner systématiquement au niveau du ligament sacro-épineux et dans le canal d’Alcock, avec injection de produit de contraste, selon la randomisation en trois groupes identiques (A, B ou C). La douleur maximale de la journée était mesurée quotidiennement par autoévaluation et moyennée sur une période de 15 jours, elle devait être supérieure à l’inclusion à 40 sur 100. Critère principal d’évaluation : succès quand à trois mois, gain de plus de 30 points sur 100, comparaison des résultats dans les groupes avec et sans corticoïdes (A vs B + C). Critères secondaires : comparaison de chaque groupe entre eux, à un, deux et trois mois, de l’évolution de l’intensité douloureuse, de la sensation d’amélioration, de la qualité de vie, des paramètres psychologiques et de l’impotence fonctionnelle.

Résultat.– Il n’existe pas de différence significative entres les groupes avec ou sans corticoïdes à trois mois mais aussi à un ou deux mois quelque soit le paramètre considéré (douleur, amélioration globale, qualité de vie, impotence fonctionnelle). Pour l’ensemble des patients, à trois mois, 35 % des 201 patients se sont estimés améliorés mais seul 13 % des 201 patients sont améliorés de plus de 30 %, le gain moyen est de 13 % (EVA max moyennée). Quatre-vingt-deux pour cent des patients ont eu un bloc anesthésique transitoirement positif.

Conclusion.– Le bloc anesthésique pudendal reste indispensable au diagnostic. Les corticoïdes n’apportent pas de gain thérapeutique. Le traitement de référence reste la chirurgie de libération du nerf pudendal.

Type de financement : PHRC NATIONAL

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