18(F)Choline PET/CT et IRM prostatique dans le bilan des récidives biochimiques après radiothérapie pour cancer de prostate
Objectifs. Évaluer l’apport du 18 :F-CholinePET/CT (PET) et de l’IRM pour localiser les récidives après radiothérapie.
Méthodes. Entre juin 2010 et mars 2012, tous les patients présentant une récidive biochimique (BR) après radiothérapie (PSA ? nadir + 2 ng/ml) ont bénéficié d’un bilan comprenant un PET et une IRM pelvi-prostatique. L’IRM comprenait des séquences en T2, en diffusion et en perfusion. Population : 33 patients (pts) avec une BR après curiethérapie (Curie, n = 9) ou radiothérapie externe (EBRT ; n = 24). L’âge moyen et la valeur moyenne du PSA à la rechute étaient respectivement de 72 ans (±2) et 6,6 ng/ml (±0,6). Le score de Gleason score (GS) : GS 6 : dix pts ; GS 7 : 17 pts ; GS 8-10 : six pts. Groupe pronostique initial : Favorable : 8 ; Intermédiaire : 15 ; Défavorable : 10.
Résultat. La localisation de la récidive a pu être diagnostiquée chez 29 pts/33 (88 %). Chez quatre pts, l’IRM et le TEP n’ont pas pu identifier le site de récidive. L’IRM a suspecté une récidive locale chez 19 pts (57 %), confirmée par le TEP dans 14 cas avec un très bonne corrélation anomalies IRM/Fixation choline à l’intérieur de la glande chez 12 pts. Des récidives à distance, métastatiques ou ganglionnaires ont été retrouvées dans 15 cas (45 %) par le TEP. Des récidives ganglionnaires inhabituelles (presacrées basses ou médiastinales) ont été retrouvées dans quatre cas. Globalement, une concordance entre TEP et IRM a été obtenue 24 fois (73 %). Les divergences étaient dues dans sept cas à des récidives locales suspectées en IRM et non vues sur le PET. Au terme du bilan, 11 patients (33 %) avaient une récidive locale isolée ; quatre ont eu un second traitement de rattrapage (cryothérapie, radiothérapie externe).
Conclusion. Le 18(F) Choline PET/CT semble moins sensible que l’IRM pour détecter une récidive locale mais permet de diagnostiquer une récidive ganglionnaire ou métastatique. La combinaison TEP/IRM permet de détecter la récidive locale chez 88 % des patients et ainsi de mieux définir ceux qui sont éligibles pour un second traitement local.