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148 TUMEURS BIEN LOCALISEES DE PROSTATE TRAITEES PAR RADIO-CURIETHERAPIE A L’IRIDIUM 192 de 1989 à 1999.

Centre Régional de Lutte Contre le Cancer Francois Baclesse, CAEN, France

Technique : La curiethérapie est réalisée par implantation transpérinéale de 2 à 6 vectrices divergentes maintenues en place par un applicateur lié à la peau. La curiethérapie à bas débit de dose (Cu BDD) s’effectue sur un mode continu avec des vectrices chargées de fil d’Iridium 192 (Ir 192), la curiethérapie à haut débit de dose (Cu HDD) s’effectue sur un mode de 2 à 4 séances de quelques minutes en 2 à 3 jours, les vectrices étant reliées à un projecteur d’une microsource d’Ir 192 très radioactive. La radiothérapie externe est classique (4 à 5 séances/semaine).

Protocoles de traitement: Les protocoles successifs ont été Cu BDD 15 Gy + RTE 45 Gy prostate ou pelvis ­ Cu HDD 2 x 4,7 Gy + RTE 45 Gy prostate ou pelvis, Cu BDD 25 Gy + RTE 35 Gy prostate ou- Cu HDD 4 x 3,9 Gy + RTE 35 Gy prostate.

Population étudiée : 693 patients ont été traités de Juillet 89 à Septembre 99 avec 446 à stade, histologie, PSA initial connus dont 148 à tumeur bien localisée T1-b-c, T2a (TNM 1992). Dans cette population ont été distingué « le groupe (1) a très bon pronostic » avec 67 cas à Gleason 2 à 6 et PSA initial < 10 ng/ml et le groupe (2) à pronostic favorable avec 68 cas à Gleason 2 à 6 et PSA >10<20 ng/ml et 13 cas à Gleason 7 et PSAi < 10 ng/ml. Nous n’avons pas noté de différence d’âge (âge moyen 69 ans), de performans status (OMS 0-1 : 68 %) ;de survie spécifique à 7 ans (98 %) ; du taux cumulé de survie sans événement clinique (95 % à 5 ans, 84 % à 7 ans) ; entre les protocoles de traitement Cu 15 Gy et RTE 45 Gy prostate ou pelvis et Cu 25 Gy ­ RTE 35 Gy prostate (respectivement 2 et 3 récidives locales ­ 2 et 3 métastases) ; pour les récidives biologiques (PSA>= à 4 ng/ml) 14 et 13 % à 5 ans, 19 et 28 % à 7 ans (P=0,56 ­ N.S.) ; pour l’obtention du nadir PSA <= 1 ng/ml 95 % et 76 % avec constatation de non garanti de succés de ce seuil car 7/8 échecs du groupe 1 et 6/11 échecs du groupe 2 qui avaient normalisé à ce taux entre 10 et 65 mois après la fin de leur traitement.

Enfin, le taux cumulé de complications grade II et III est de 18 à 19 % en urinaire (1 grade III) ; de 7 à 3 % en digestif (0 grade III), de 56 et 47 % en sexuel mais de grade III (impuissance).

Conclusion: ce traitement peu onéreux en matériel radioactif, dont le temps de pose est réduit à 1 heure en comptant la préparation anesthésique, peu invasive et efficace tient sa place à côté de la chirurgie radicale, la curiethérapie à l’Iode 125, la radiothérapie conformationnelle ou à modulation d’intensité.

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