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    Numéro 5- Volume 18- pp. 259-330 (Mai 2008)

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    • Place du test urinaire PCA3 pour le diagnostic du cancer de la prostate

      Résumé

      Le gène PCA3 a été découvert en 1999 sur la base de son expression différentielle entre le cancer et le tissu prostatique non cancéreux. Plusieurs études ont évalué l’intérêt diagnostique dans le cancer de la prostate de la mesure, dans les urines enrichies en cellules prostatiques, du nombre de copies des ARN produits par PCA3 . Pour une sensibilité légèrement inférieure à celle du dosage sérique du PSA, la spécificité et les valeurs prédictives positive et négative de ce dosage (test PCA3 ) apparaissent meilleures. Le test PCA3 apparaît ainsi comme un bon indicateur du résultat des biopsies prostatiques. La mise à disposition d’une trousse commerciale offre l’opportunité d’engager des études à grande échelle pour confirmer les résultats, préciser les indications du test et évaluer son intérêt en économie de la santé. L’un des objectifs est une meilleure sélection des patients qui doivent être orientés vers des biopsies prostatiques.

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      Place du test urinaire PCA3 pour le diagnostic du cancer de la prostate

      Summary

      PCA3 gene has been discovered in 1999 because of its differential expression between prostate cancer and nonneoplastic tissue. Several studies evaluated its value for prostate cancer diagnosis. These papers are consistent with significant statistical accuracy of measure of the urinary number of PCA3 copies (PCA3 test). While sensitivity is slightly weaker than that of seric PSA, specificity as well as positive and negative predictive values are quite better. PCA3 test seems therefore to be a good indicator of prostate biopsy results. As a commercial kit is available, large studies will be conducted to confirm these results, precise when to perform the test and evaluate the benefit/cost ratio. One of the aims is better selection of those patients who will really benefit from prostate biopsies.

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    • La pyélonéphrite xanthogranulomateuse : principaux aspects en imagerie

      Résumé

      La pyélonéphrite xanthogranulomateuse (PXG) représente une entité de pyélonéphrite chronique relativement rare dont la symptomatologie prend souvent une forme pseudotumorale, ce qui en fait un diagnostic différentiel difficile avec le cancer du rein, d’autant qu’il n’existe pas de signes spécifiques de cette lésion. L’objectif de cet article a été de mettre en exergue les caractéristiques histologiques, cliniques et radiologiques, ainsi que les différents moyens diagnostiques et thérapeutiques de cette affection.

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      La pyélonéphrite xanthogranulomateuse : principaux aspects en imagerie

      Summary

      Xanthogranulomatous pyelonephritis is a rare form of chronic pyelonephritis, which frequently has a pseudotumoral appearance, as a result of which differential diagnosis with malignant renal neoplasia is difficult, especially as there are no specific signs of this lesion. The aim of this article is to notice the various histological, clinical and radiological characteristics, and the different modalities of diagnostic and treatment of this affection.

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    • Carcinome rénal associé à une translocation MiTF/TFE : présentation de six cas chez l’adulte jeune

      Résumé
      But

      Nous présentons ici six cas d’une tumeur rénale associée à translocation MiTF/TFE et survenant chez des adultes jeunes. Cette tumeur constitue une des entités nouvellement individualisées dans la classification OMS 2004.

      Matériels

      Six patients ont été identifiés parmi 636 adultes opérés entre 2001 et 2005. Le diagnostic a été effectué par analyse cytogénétique et immunohistochimie (IHC) chez trois patients, par IHC seule chez les trois autres.

      Résultats

      Il s’agissait de quatre femmes et deux hommes âgés de 28 à 42 ans. La taille moyenne des tumeurs était de 6cm (3–15cm). La classification TNM de ces patients était pT1N0 (n =2), pT2N0 (n =1), pT3aN+M0 (n =1), pT3aN+M+ (n =2). Le suivi moyen était de 32 mois. Un patient M+ est décédé six mois après l’intervention. Deux autres patients pT3 étaient métastatiques. Les patients pT1 ou pT2 étaient en vie sans récidive. L’aspect histologique associait une architecture papillaire typique à de larges cellules éosinophiles et/ou claires. L’IHC montrait une expression de TFE3 (n =5), ou de TFEB (n =1). L’analyse cytogénétique a mis en évidence une translocation t (X;1)(p11.2;p34) ou t (X;17)(p11.2;q25) chez deux patients exprimant TFE3 et t (6;11)(p21;q13) chez le patient exprimant TFEB.

      Conclusion

      Le diagnostic de carcinome associé à translocation MiTF/TFE a pu être réalisé par IHC. Cependant, l’étude cytogénétique sur matériel frais ou congelé a permis de caractériser la translocation et devrait être réalisée pour toute tumeur rénale de l’adulte jeune. Le pronostic était lié au stade. À l’avenir, le diagnostic d’un plus grand nombre de ce type de carcinomes permettra de mieux préciser leur profil anatomoclinique et d’adapter la prise en charge.

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      Carcinome rénal associé à une translocation MiTF/TFE : présentation de six cas chez l’adulte jeune

      Summary
      Objective

      The authors present six cases of renal carcinoma associated with MiTF/TFE translocation in young adults. This tumour is one of the newly identified entities of the WHO 2004 classification.

      Materials

      Six patients with MiTF/TFE translocation were identified in a series of 636 adults operated between 2001 and 2005. The diagnosis was based on cytogenetic analysis and immunohistochemistry (IHC) in three patients and IHC alone in the other three patients.

      Results

      Four women and two men between the ages of 28 and 42 years presented a tumour with a mean diameter of 6cm (range: 3–15cm). The TNM classification of these tumours was pT1N0 (n =2), pT2N0 (n =1), pT3aN+M0 (n =1), and pT3aN+M+ (n =2). The mean follow-up was 32 months. One M+ patient died six months after the operation, another two pT3 patients developed metastatic disease and pT1 or pT2 patients were alive without recurrence. The histological features comprised a typical papillary architecture with large eosinophil and/or clear cells. IHC showed TFE3 (n =5) or TFEB (n =1) expression. Cytogenetic analysis demonstrated a t (X;1)(p11.2;p34) or t (X;17)(p11.2;q25) translocation in two patients expressing TFE3 and a t (6;11)(p21; q13) translocation in the patient expressing TFEB.

      Conclusion

      Renal carcinoma associated with MiTF/TFE translocation can be diagnosed by IHC. However, cytogenetic analysis on fresh or frozen material allows characterization of the translocation and should be performed on all renal tumours in young adults. Prognosis is related to stage. In the future, the diagnosis of more cases of this type of carcinoma will allow more precise definition of the clinicopathological profile and the most appropriate management.

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    • L’approche lomboscopique dans le traitement des calculs urétéraux lombaires

      Résumé
      Introduction

      La chirurgie de la lithiase urétérale par voie lomboscopique est une alternative récente au traitement chirurgical classique. Le but de notre travail a été d’évaluer la place de l’urétérolithotomie sous lomboscopie.

      Matériel et méthodes

      Nous rapportons 50 lomboscopies pour calcul urétéral lombaire effectuées chez 49 patients entre janvier 2001 et décembre 2006. Les indications étaient un calcul volumineux urétéral lombaire obstructif (>15mm) dans 88 % des cas, un échec de la lithotripsie extracorporelle (LEC) dans 6 % des cas et un refus de la LEC dans 6 % des cas.

      Résultats

      La taille moyenne des calculs était de 17mm (10–35mm). Le calcul a été enlevé par voie lomboscopique 46 fois sur 50 (92 %). La durée opératoire moyenne était de 97minutes (35–170minutes). Le taux de conversion chirurgicale était de 8 %. Dix patients (20 %) ont eu une fistule urinaire nécessitant le drainage secondaire par une endoprothèse urétérale double J. La durée moyenne d’hospitalisation a été de 6,8jours. Aucun cas de sténose urétérale ou de destruction du rein n’a été constaté avec un recul moyen de 32 mois.

      Conclusion

      L’urétérolithotomie lombaire lomboscopique a été une technique sûre, efficace et peu invasive qui pourrait une alternative à l’urétérolithotomie à ciel ouvert dans la majorité de ses indications actuelles.

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      L’approche lomboscopique dans le traitement des calculs urétéraux lombaires

      Summary
      Introduction

      Retroperitoneal laparoscopy is a recent alternative to conventional surgical treatment of ureterolithiasis. The objective of this study was to evaluate the place of retroperitoneal laparoscopic ureterolithotomy.

      Material and methods

      The authors report 50 cases of retroperitoneal laparoscopy for lumbar ureter stones performed in 49 patients between January 2001 and December 2006. The indications were a very large (>15mm) obstructive stone in the lumbar ureter in 88% of cases, failure of extracorporeal shock wave lithotripsy (ESWL) in 6% of cases and refusal of ESWL in 6% of cases.

      Results

      The mean stone diameter was 17mm (range: 10–35mm). The stone was removed by retroperitoneal laparoscopy in 46 out of 50 cases (92%). The mean operating time was 97min. (range: 35–170min.). The surgical conversion rate was 8%. Ten patients (20%) developed a urinary fistula requiring secondary drainage by double J ureteric stent. The mean hospital stay was 6.8 days. No cases of ureteric stenosis or kidney destruction was observed with a mean follow-up of 32 months.

      Conclusion

      Retroperitoneal laparoscopic lumbar ureterolithotomy is a safe, effective and minimally invasive technique which could constitute an alternative to open ureterolithotomy in the majority of its current indications.

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    • Risque cardiovasculaire chez les lithiasiques

      Résumé
      But

      La lithiase urinaire serait associée à plusieurs facteurs de risque cardiovasculaire (excès en sel et protéines animales, hypertension, syndrome métabolique) ainsi que depuis peu à la survenue d’accidents vasculaires cérébraux. Aussi, nous avons souhaité décrire la fréquence des facteurs de risque et des événements cardiovasculaires antérieurs ou postérieurs à une prise en charge pour calcul.

      Méthode

      Nous avons colligé rétrospectivement chez des patients nés avant 1956 et pris en charge pour calcul urinaire par traitement instrumental ou chirurgical dans notre établissement en 1994, la fréquence des facteurs de risque cardiovasculaires et la survenue de syndrome coronarien aigu, d’accident vasculaire cérébral ou d’ischémie aiguë de membre inférieur, antérieure ou postérieure au traitement pour calcul.

      Résultats

      Nous avons obtenu les données concernant 33 patients parmi lesquels nous avons dénombré 12 événements dont cinq antécédents (quatre syndromes coronariens aigus, un accident ischémique cérébral) et sept événements ultérieurs (cinq syndromes coronariens aigus dont un décès, un accident ischémique cérébral, une ischémie aiguë de membre inférieur), survenus en moyenne 5,7 ans après la prise en charge. Ces 33 patients avaient en moyenne plus de deux facteurs de risque.

      Conclusion

      Cette étude rétrospective d’un effectif faible a mis en évidence une fréquence importante de facteurs de risque et d’accidents cardiovasculaires. Cette corrélation mériterait d’être étudiée plus en avant. La lithiase urinaire pourrait constituer un facteur de risque cardiovasculaire indirect et dépendant des facteurs « classiques », plaidant pour une prise en charge intégrée du lithiasique, comme pour la dysfonction érectile.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Risque cardiovasculaire chez les lithiasiques

      Summary
      Objective

      Urolithiasis appears to be associated with several cardiovascular risk factors (excess salt and animal proteins, hypertension, metabolic syndrome) and, more recently, the development of stroke. The authors describe the frequency of cardiovascular risk factors and cardiovascular events before and after management of urolithiasis.

      Method

      The authors retrospectively collected data from patients born before 1956 and managed surgically or instrumentally for urolithiasis in our establishment in 1994 concerning the frequency of cardiovascular risk factors and the incidence of acute coronary syndrome, stroke or acute lower limb ischaemia before or after treatment of urolithiasis.

      Results

      Data were obtained for 33 patients, revealing 12 events including five previous events (four cases of acute coronary syndrome, one ischaemic stroke) and seven subsequent events (five cases of acute coronary syndrome with one death, one ischaemic stroke, one case of acute lower limb ischaemia) an average of 5.7 years after management. These 33 patients had an average of more than two risk factors.

      Conclusion

      This retrospective study based on a small sample size demonstrated a high frequency of risk factors and cardiovascular events. This correlation needs to be studied in more detail. Urolithiasis could constitute an indirect cardiovascular risk factor dependent on “classical” risk factors, suggesting the need for integrated management of stone patients, in the same way as for patients with erectile dysfunction.

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    • Qualité de vie après cystectomie : enquête nationale de l’Association française d’urologie (AFU), la Fédération des stomisés de France (FSF) et de l’Association française des entérostomathérapeutes (AFET) chez des patients ayant eu une dérivation urinaire cutanée non continente ou un remplacement vésical orthotopique

      Résumé
      Objectif

      Étude multicentrique nationale par autoquestionnaires spécifiques de la qualité de vie chez les patients porteurs d’une dérivation urinaire cutanée non continente (DCNC) type Bricker ou d’un remplacement vésical orthotopique (RVO).

      Matériel et méthode

      Les questionnaires ont été distribués par l’intermédiaire de trois associations (FSF, AFU, AFET). Ils comprenaient des questions générales et des questions spécifiques au montage réalisé. Un score de gêne a été réalisé.

      Résultats

      Entre septembre 2003 et mars 2004, à partir de 5739 questionnaires, 909 ont été retournés et 877 analysés : 738 DCNC, 139 RVO. Les deux populations différaient lors de l’étude (DCNC : 69 % d’hommes âgés de 70 ans ; RVO : 95,7 % d’hommes âgés de 64 ans). Le délai moyen depuis l’intervention était de sept ans. Quatre-vingt-quatorze pour cent des patients avec DCNC et 93 % des patients avec RVO étaient très satisfaits ou satisfaits de leur montage, malgré des scores de gêne, respectivement de 5,2±3,7 et de 3,1±3,6. Il n’existait une relation entre ce score et la satisfaction (Wilcoxon : p <0,0001) que pour les patients ayant une DCNC. Ce score était significativement lié à la présence de fuites d’urine dans les deux types de montages. Les fuites étaient fréquentes (16,1 % des DCNC) et 78 % avaient peur d’en avoir, principalement dues à l’appareillage. Pour 18,1 % des RVO, les fuites diurnes étaient fréquentes, 40 % des patients portaient au moins une protection. Parmi les patients ayant eu une néovessie, 82,6 % avaient des fuites nocturnes perturbant le sommeil chez 31,9 % d’entre eux. Les troubles sexuels étaient très fréquents, ainsi que les troubles du transit (40 %). La prise en charge stomathérapeutique était insuffisante pour les DCNC et exceptionnelle après remplacement de vessie.

      Conclusion

      La cystectomie altère de nombreux aspects de la vie des patients que la dérivation, soit cutanée par stomie non continente ou par remplacement de vessie orthotopique. Finalement, les patients l’acceptent et s’adaptent à leur nouvelle façon de vivre.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Qualité de vie après cystectomie : enquête nationale de l’Association française d’urologie (AFU), la Fédération des stomisés de France (FSF) et de l’Association française des entérostomathérapeutes (AFET) chez des patients ayant eu une dérivation urinaire cutanée non continente ou un remplacement vésical orthotopique

      Summary
      Objective

      National multicentre study based on specific self-administered quality of life questionnaires in patients with Bricker ileal conduit urinary diversion or orthotopic neobladder.

      Material and method

      Questionnaires were distributed by three associations (FSF, AFU, AFET) and comprised general questions and questions specific to the type of diversion. A disability score was also included.

      Results

      Between September 2003 and March 2004, out of a total of 5739 questionnaires, 909 were returned and 877 were analysed: 738 patients with Bricker ileal conduit and 139 with orthotopic neobladder. The two populations differed at the time of the study (Bricker: 69% of men with a mean age of 70 years, orthotopic neobladder: 95.7% of men with a mean age of 64 years). The mean interval since the operation was seven years. Ninety-four percent of patients with Bricker ileal conduit and 93% of patients with orthotopic neobladder were satisfied or very satisfied with the diversion, despite mean disability scores of 5.2±3.7 and 3.1±3.6, respectively. A correlation between this score and patient satisfaction (Wilcoxon: p <0.0001) was only observed for patients with a Bricker ileal conduit. This score was significantly related to the presence of urinary incontinence with the two types of diversion. Incontinence was frequent (16.1% with Bricker ileal conduit) and 78% of patients feared episodes of incontinence, mainly due to the appliance. Daytime incontinence was frequent for 18.1% of patients with orthotopic neobladder and 40% of patients used at least one protection per day. Out of the patients with neobladder, 82.6% experienced nocturnal incontinence, interfering with sleep in 31.9% of cases. Sexual disorders and altered bowel habit (40%) were very frequent. Stoma-therapy management was insufficient for Bricker ileal conduit and exceptional after bladder replacement.

      Conclusion

      Cystectomy with either ileal conduit urinary diversion or orthotopic neobladder alters many aspects of the patient’s life, but patients finally accept and adapt to their new way of life.

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    • « Big PSA » et prostatectomie totale : survie spécifique et globale à dix ans

      Résumé
      Introduction

      La prostatectomie radicale n’est actuellement pas une recommandation thérapeutique pour les patients présentant un PSA préopératoire supérieur à 40ng/ml.

      Objectifs

      Évaluer à long terme la survie spécifique et globale de patients opérés malgré un PSA supérieur à 40ng/ml et décrire les traitements complémentaires associés au geste chirurgical.

      Matériels

      De 1988 à 1998, 32 patients consécutifs d’âge moyen 65 ans (46–73) ont eu une prostatectomie radicale rétropubienne. Les examens complémentaires préopératoires (scanner abdominopelvien, scintigraphie osseuse) étaient tous interprétés comme normaux. Tous les patients ont eu un curage ganglionnaire. La progression était définie par un PSA supérieur ou égal à 0,2ng/ml ou par l’apparition de métastases.

      Résultats

      Le suivi moyen était de 117 mois (2–177). Six patients étaient vivants sans progression, parmi lesquels cinq avaient eu une radiothérapie adjuvante. Douze patients étaient vivants avec une progression biologique après traitement de deuxième ou de troisième ligne. Trois patients étaient décédés de leur cancer et 12 d’une autre cause. À dix ans de suivi moyen, la survie spécifique des patients opérés pour « Big PSA » était de 80  % et la survie globale était de 56  % dont 18,7  % sans progression.

      Conclusion

      Sous couvert d’une sélection rigoureuse, la prostatectomie radicale pour « Big PSA »+/−associée à une radiothérapie complémentaire peut permettre un contrôle carcinologique satisfaisant à dix ans pour près de 20  % des malades N0M0.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      « Big PSA » et prostatectomie totale : survie spécifique et globale à dix ans

      Summary
      Introduction

      Radical prostatectomy is not currently a recommended treatment modality for patients with preoperative PSA greater than 40ng/ml.

      Objectives

      To evaluate the specific and overall long-term survival of patients operated despite a PSA greater than 40ng/ml and to describe the adjuvant treatments associated with the surgical procedure.

      Materials

      From 1988 to 1998, 32 consecutive patients with a mean age of 65 years (range: 46–73) underwent retropubic radical prostatectomy. The preoperative work-up (abdominopelvic CT scan, bone scintigraphy) were all interpreted as being normal. All patients had lymph node dissection. Progression was defined by PSA greater than or equal to 0.2ng/ml or the appearance of metastases.

      Results

      The mean follow-up was 117 months (range: 2–177). Six patients were alive without progression, and five of them had received adjuvant radiotherapy. Twelve patients were alive with biological progression after second- or third-line treatment. Three patients had died from their cancer and 12 had died from another cause. With a mean follow-up of 10 years, the specific survival of patients operated for high PSA was 80% and the overall survival was 56% with a progression-free survival of 18.7%.

      Conclusion

      In rigorously selected patients, radical prostatectomy for high PSA possibly associated with adjuvant radiotherapy can achieve satisfactory prostate cancer control at 10 years for almost 20% of N0M0 patients.

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    • Prostatectomie radicale avec conservation du col vésical : marges chirurgicales et continence urinaire

      Résumé
      Objectif

      Évaluer les résultats carcinologiques et fonctionnels de la prostatectomie radicale avec préservation du col vésical dans le traitement du cancer de prostate localisé.

      Matériel et méthode

      De janvier 2000 à mars 2006, 194 patients consécutifs ont subi une prostatectomie radicale rétropubienne ouverte pour cancer de prostate localisé. Le col vésical a pu être techniquement conservé chez 180 patients (93 %). L’âge moyen des 180 patients était de 63,2±6,1 ans. La moyenne du PSA préopératoire était de 9,38±6ng/ml. Les 180 patients se répartissaient selon la classification pronostique de d’Amico en risque faible : 52,2 %, intermédiaire : 37,8 % et élevé : 10 %. Les pièces opératoires ont été analysées par le même anatomopathologiste selon la technique de Stanford. La marge chirurgicale positive a été définie comme du tissu tumoral au contact de l’encre de la pièce opératoire. Pour les résultats fonctionnels, les patients ont été classés en trois catégories : continent sans protection, incontinent à l’effort, incontinent total. La continence a été évaluée à j10, un mois, six mois, un, deux, trois, quatre et cinq ans. Le suivi moyen a été de 44±25 mois.

      Résultats

      Sur les 180 pièces opératoires, il y a eu 64 (35,6 %) marges chirurgicales positives et 112 (62,2 %) pT3. Il n’y a eu aucune marge positive au col, ni isolée, ni associée à une autre localisation de marge. À j10 et un mois, 71 % des patients étaient continents, 85 % à six mois et 89 % à un an. Il y a eu deux sténoses anastomotiques (1,2 %).

      Conclusion

      La conservation du col vésical lors la prostatectomie radicale rétropubienne ouverte permet une continence précoce dans plus de 70 % des cas, sans augmenter le risque de marge chirurgicale positive.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Prostatectomie radicale avec conservation du col vésical : marges chirurgicales et continence urinaire

      Summary
      Objective

      To evaluate the functional and cancer results of radical prostatectomy with bladder neck preservation in the treatment of localized prostate cancer.

      Material and method

      From January 2000 to March 2006, 194 consecutive patients underwent open retropubic radical prostatectomy for localized prostate cancer. The bladder neck was technically preserved in 180 patients (93%). The mean age of these 180 patients was 63.2±6.1 years. The mean preoperative PSA was 9.38±6ng/ml. The 180 patients were classified according to the Amico prognostic classification as low risk: 52.2%, intermediate risk: 37.8% and high risk: 10%. Operative specimens were examined by the same pathologist according to the Stanford technique. Positive surgical margin was defined as tumour tissue in contact with the ink of the operative specimen. For analysis of the functional results, patients were classified into three categories: continent without protection, stress incontinent, totally incontinent. Continence was evaluated at D10, one month, six months, one, two, three, four and five years. The mean follow-up was 44±25 months.

      Results

      This series of 180 operative specimens comprised 64 (35.6%) cases of positive surgical margins and 112 (62.2%) pT3 cancers. No positive margins were observed in the bladder neck, either alone or associated with another positive margin. Seventy-one percent of patients were continent on D10 and at one month, 85% were continent at six months and 89% were continent at one year. Two cases of anastomotic stenosis were observed (1.2%).

      Conclusion

      Bladder neck preservation during open retropubic radical prostatectomy allows early continence in more than 70% of cases without increasing the risk of positive surgical margins.

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    • Description et résultat d’une étude prospective portant sur une nouvelle méthode de kinésithérapie dans la prise en charge de l’incontinence urinaire postprostatectomie

      Résumé
      But

      Évaluation prospective de l’efficacité à court, moyen et long terme de la technique « concept ABDO-MG® » dans le traitement rééducatif de l’incontinence urinaire après prostatectomie radicale (par laparotomie ou par voie cœlioscopique).

      Méthodologie

      Cinquante-trois patients ayant cliniquement une incontinence urinaire (incontinence d’effort pure, incontinence par urgenterie, incontinence urinaire mixte) ont participé à l’étude. Le traitement rééducatif, commencé six semaines avant l’opération, persévéré en postopératoire immédiat, s’est poursuivi à domicile et au cabinet du kinésithérapeute pendant une durée de trois à 12 mois jusqu’à la disparition ou la tolérance d’une incontinence urinaire considérée comme minime et acceptable. Les exercices ont été effectués selon le protocole défini par l’auteur du concept, c’est-à-dire un travail d’expiration dans un embout spécifique (appelé « embout son ») et le couplage avec un électroneurostimulateur abdominal dont le courant est déclenché et maintenu par le son du souffle du patient dans l’embout son. L’efficacité du concept a été confirmée par une étude comparative avant prise en charge rééducative, au cours, puis à la fin du traitement. Le suivi a été triple : une évaluation par EFR permettant de relever, pour chaque souffle, la courbe débit/volume et le VEMS/s, un testing abdominal clinique avec surveillance du mouvement abdominal sur le plan vertical et horizontal pendant un effort de toux et un pad test , effectué quotidiennement par le patient à domicile, appréciant la quantité des fuites urinaires nocturnes et diurnes en rapport avec l’activité de chaque patient.

      Résultats

      Les résultats ont été encourageants et significatifs. L’amélioration de la courbe débit/volume et du VEMS/s a varié entre 1,4436 et 1,1209 L. Le testing abdominal a mis en évidence une évolution positive constante de la correction de l’incompétence abdominale à l’effort (testing amélioré d’un point sur une graduation négative de −1 à −3). Le « pad test à domicile » a mis en évidence un résultat significatif de la quasi-disparition des fuites passant de près de 800 cc à quelques gouttes en fin de traitement. Le résultat subjectif a été marqué par l’amélioration des différents dysfonctionnements sous le couvert d’une incompétence abdominale majorée par l’acte chirurgical abdominal.

      Conclusion

      Cette étude prospective est la première à apporter un travail d’évaluation concernant la valeur motrice abdominale et la relation existant entre la poussée expiratoire et la protection pelvipérinéale.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Description et résultat d’une étude prospective portant sur une nouvelle méthode de kinésithérapie dans la prise en charge de l’incontinence urinaire postprostatectomie

      Summary
      Objective

      Prospective evaluation of the short-, medium- and long-term efficacy of the “ABDO-MG® concept” technique in the rehabilitation of urinary incontinence following radical prostatectomy (abdominal or laparoscopic approach).

      Methodology

      Fifty-three patients suffering from clinical urinary stress or triple incontinence (pure stress incontinence, incontinence due to bladder instability or sphincteric insufficiency) took part in the study. Rehabilitation treatment, begun six weeks before the operation, continued during the immediate postoperative period, at home and at the physiotherapist’s office for three to 12 months until the urinary incontinence had disappeared or was considered to be minimal and acceptable, therefore tolerated. The exercises were performed according to a strict protocol defined by the inventor of the concept, involving expiration into a specific end-piece (called “sound end-piece”) and connection with an abdominal neurostimulator for which the current is triggered and maintained by the sound of the patient’s breathing into the sound end-piece. The efficacy of this concept was confirmed by a comparative trial before and during rehabilitation and then at the end of treatment. There was triple monitoring: evaluation by LFT noting, for each breath, the flowrate/volume curve and FEV1/s, clinical abdominal testing with monitoring of abdominal movement both vertically and horizontally during coughing and a “pad test” at home, assessing the quantity of nocturnal and diurnal urinary leakage relative to each patient’s activity.

      Results

      The results were meaningful and significant. The improvement of the flowrate/volume curve and FEV1/s varied between 1.4436 and 1.1209L. Abdominal testing showed constant positive evolution in the correction of abdominal incompetence under stress (test improved by one point on a negative graduation of −1 to −3). The home “pad test” confirmed a highly significant result with leakage virtually disappearing, sometimes falling from nearly 800 cc to just a few drops at the end of treatment. The subjective results were marked by the improvement in various dysfunctions within the context of abdominal incompetence increased by the abdominal surgery.

      Conclusion

      This prospective study was the first to provide an evaluation of the abdominal motor score and the relationship between expiration thrust and pelviperitoneal protection.

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    • Cancer de l’urètre féminin, à propos de trois cas et revue de la littérature

      Résumé
      Objectif

      Dresser un panorama des différentes formes cliniques du cancer de l’urètre chez la femme à partir de trois cas cliniques et faire une mise au point sur les recommandations de prise en charge correspondantes.

      Méthode

      Nous rapportons ici trois cas de cancer de l’urètre féminin. Le cas 1 est un carcinome épidermoïde apparue chez une patiente de 56 ans sans antécédent. Le cas 2 était une tumeur urothéliale développée dans un diverticule urétral chez une patiente de 60 ans, tabagique. Le cas 3 était une patiente de 69 ans qui avait un carcinome urothélial invasif.

      Résultats

      Le cas 1 a subi une urétrectomie segmentaire, il n’y a pas eu de traitement complémentaire, l’évolution a été favorable. Le cas 2 a subi une pelvectomie antérieure, il n’y a pas eu de traitement complémentaire. La patiente a récidivé sous forme d’une carcinose péritonéale à deux ans et est décédée. Le cas 3 a été traité initialement par une pelvectomie antérieure puis par une association radio-chimiothérapie après récidive locale. L’évolution a été favorable.

      Conclusion

      Les présentations cliniques et les formes histologiques du cancer de l’urètre chez la femme sont nombreuses. Les lésions distales localisées peuvent être traitées par une résection circonférentielle simple. Le traitement des autres lésions associe pelvectomie antérieure et radio-chimiothérapie à base de sels de platine ou M–VAC. Les facteurs pronostiques les plus importants de ces tumeurs sont leur taille, leur type histologique, leur localisation et l’existence d’une extension ganglionnaire pelvienne.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Cancer de l’urètre féminin, à propos de trois cas et revue de la littérature

      Summary
      Objective

      To review the various clinical forms of female urethral cancer in the light of three clinical cases with a review of the corresponding treatment guidelines.

      Method

      The authors report three cases of female urethral cancer. Case 1 consisted of squamous cell carcinoma in a 56-year-old woman with no particular history. Case 2 was a urothelial tumour arising in a urethral diverticulum in a 60-year-old smoker. Case 3 was a 69-year-old woman patient with invasive urothelial carcinoma.

      Results

      Case 1 was treated by segmental urethrectomy with no adjuvant therapy and a favourable course. Case 2 was treated by anterior pelvic exenteration with no adjuvant therapy. This patient relapsed in the form of peritoneal carcinomatosis two years later and died. Case 3 was initially treated by anterior pelvic exenteration followed by a chemoradiotherapy combination after local recurrence with a favourable course.

      Conclusion

      There are many clinical presentations and histological forms of female urethral cancer. Localized distal lesions can be treated by simple circumferential resection. The treatment of other lesions comprises anterior pelvic exenteration and platinum- or M-VAC-based chemoradiotherapy. The main prognostic factors for these tumours are their size, histological type, site and the presence of pelvic lymph node extension.

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    • Astuce technique cœlioscopique : porte optique à moindre coût

      Résumé

      Nous avons créé un bras porte optique cœlioscopique, à utilisation reproductible, dont le coût est inférieur à 150 euros, qui permet de réaliser des prostatectomies radicales et des promonto-fixations cœlioscopiques avec un seul aide, quatre mains dynamiques. Cent seize procédures ont été réalisées avec ce matériel original, très facile à manipuler et d’encombrement minime. Les caractéristiques de ce matériel permettent la mobilisation de la caméra dans les trois dimensions et le maintien d’une image fixe, après positionnement. Notre bras porte optique cœlioscopique est une solution économique, utilisable dans toute structure opératoire cœlioscopique, qui permet d’utiliser les deux mains de l’aide.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Astuce technique cœlioscopique : porte optique à moindre coût

      Summary

      The authors have created a reproducible laparoscope holder that is 150 euros less expensive, which can be used to perform laparoscopic radical prostatectomy and sacral colpopexy with a single assistant and four free hands. One hundred and sixteen procedures were performed with this original, compact and easy to use apparatus. The characteristics of this scope holder allow mobilization of the camera in three dimensions and maintenance of a fixed image after positioning. This laparoscope holder provides an economic solution that can be used in all laparoscopy units and which liberates the assistant’s two hands.

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    • Localisation vulvaire de la bilharziose

      Résumé

      La localisation vulvaire de la bilharziose reste une situation rare. Nous rapportons le cas d’une patiente de sexe féminin, âgée de 20ans, admise pour une masse vulvaire évoluant depuis six mois. Cette masse avait augmenté progressivement de volume dans un contexte douloureux. Elle était accompagnée d’une pollakiurie et d’une dysurie. La patiente signalait des antécédentes de baignades en eau douce et d’hématurie vers l’âge de huit ans.

      À l’examen initial, elle avait un bon état général et il existait une tumeur développée au dépend du clitoris et des petites lèvres. Cette tumeur indolore avait un aspect en chou-fleur et était de consistance molle avec une base d’implantation large. La biopsie de la masse révélait une bilharziose vulvaire avec présence d’œufs vivants en grande quantité.

      Une exérèse de la tumeur avec plastie du clitoris et des petites lèvres a été réalisée. Elle a été associée à un traitement médical au praziquantel.

      Les lésions bilharziennes vulvaires peuvent simuler une tumeur maligne. Seule l’analyse anatomopathologique permet de poser un diagnostic de certitude.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Localisation vulvaire de la bilharziose

      Summary

      Vulvar localisation of schistosomiasis is a rare presentation. We report a case of a woman of 20years old hospitalised for a vulvar mass of six months. That mass progressively increased in volume and was tender. It was accompanied by frequency and dysuria. The patient had a history of swimming in fresh water and hematuria when she was eight years old.

      Initial clinical examination found a good general state, there was a mass involving the clitoris and the small lips. This painless mass had a cauliflower appearance and was soft with a large implantation. Pathology exam of the mass revealed a vulvar schistosomiasis with an important amount of living eggs.

      A tumour removal with a plasty of small lips was performed. Additionally, praziquantel was administered orally.

      Vulvar localisation of schistosomiasis might suggest a malignant tumour. Only pathological examination can assess the diagnosis.

    • Editorial Board

      Prog Urol, 2008, 5, 18, ii

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