La nouvelle génération de scanner multibarrette permet, grâce à des temps d’acquisition très courts réalisés au moment du pic d’opacification, une visualisation de structures de plus en plus fines. Le rein et le rétropéritoine se prêtent particulièrement bien à une analyse détaillée, présentées jusqu’ici sous la forme d’images 3D de surface (planches radiographiques, ou parfois animées sur cassette vidéo). Les images et les angles de vue étaient ceux choisis par le radiologue. Une intervention active sur ces images par le chirurgien devient maintenant possible : à partir des images TDM axiales, un balayage multiplan dans les plans axial, frontal et sagittal obliques est réalisé, en utilisant les techniques de MPR, MPVR ou VRT qui visualisent des tranches de volume plus ou moins fines. Ces images servent ensuite à recréer un volume virtuel en format Quicktime VR. Une navigation virtuelle devient alors possible autour des structures qui ont été reconstruites en 3D, en l’occurrence les reins, les vaisseaux rétropéritonéaux et rénaux, permettant au clinicien de simuler les voies d’abord et de dissection chirurgicales.
Les progrès de l’imagerie et de l’informatique laissent penser que dans un avenir proche les chirurgiens disposeront en routine d’images 3D dynamiques qui aideront à anticiper les difficultés techniques en pré-opératoire, voire même en per-opératoire grâce à une incrustation des images virtuelles sur l’image vidéo coelioscopique .