Introduction : Diagnostiquer une HBP, c’est prendre en charge une pathologie gênante pour le patient et en éviter les complications potentielles. De plus, l’ANAES définit les porteurs d’HBP comme une population cible pour le dépistage « précoce » du cancer de la prostate. En France, le diagnostic d’HBP n’est cependant porté que chez la moitié des patients concernés par les médecins généralistes qui utilisent peu le questionnaire I-PSS. Dans ce contexte, l’objectif de l’étude EVAmix est de valider la corrélation entre l’I-PSS et une EVA, proposée comme nouvel outil, précis et simple, d’évaluation de la pathologie.

Matériel et méthode : L’analyse intermédiaire a porté sur 900 patients de plus de 50 ans, sans diagnostic d’HBP préalable, inclus par 492 médecins généralistes. Non éligibles pour la phase de suivi de l’étude, ces patients avaient un score I-PSS < 8 et/ou pas de traitement prescrit à l’issue de la consultation de sélection et/ou ne devaient pas être revus à 3 mois par leur médecin traitant. Ces patients ont quantifié leurs symptômes urinaires sur une EVA de 20 cm par la question « dans quelle mesure avez-vous des problèmes pour uriner ? » et complété le questionnaire I-PSS. Cette EVA de 20 cm avait été préalablement construite et validée sur un petit nombre de patients au cours d’une étude pilote préliminaire.

Résultats : Ces patients de 62 ± 8 ans, présentaient un score I-PSS à 4,9 ± 3,9 avec une valeur de l’EVA de 20 cm à 7,2 ± 6,1. La corrélation entre le score I-PSS et les données de l’EVA de 20 cm a été confirmée (R = 0,68 ; p < 0,0001 ; R2 = 0,46). Cette corrélation était indépendante de la catégorie socioprofessionnelle des patients mais l’âge des patients représentait un paramètre d’influence significatif (p = 0,0085) dans cette sous-population initiale de patients (900 patients avec 46% d’entre eux ayant moins de 60 ans et 84,5% présentant un score I-PSS < 8).

Conclusion : Ces premiers résultats ont confirmé, sur une large population, une corrélation positive entre l’I-PSS et l’EVA de 20 cm.