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TUMEURS RENALES DE L’ADULTE JEUNE DE MOINS DE 40 ANS : ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES ET DIAGNOSTIQUES

Introduction : Dans 5 à 10% des cas, les tumeurs solides rénales affectent l’adulte jeune. Néanmoins peu de données sont disponibles dans la littérature concernant les aspects anatomo-pathologiques et cliniques de ces tumeurs. Le but de cette étude multicentrique était d’analyser leurs aspects histologiques et de comparer les aspects cliniques des carcinomes à cellules rénales (CCR) en fonction de l’âge (< 40 vs >= 40 ans).

Patients et méthodes : A partir d’une base de données de 3 services d’urologie Français, comportant 769 tumeurs du rein opérées entre 1988 et 2000, pour suspicion de cancer, 50 tumeurs de l’adulte jeune (<40 ans) ont été identifiées. La proportion de formes malignes, le sexe/ratio, ainsi que pour les CCR : le caractère symptomatique, et le stade au diagnostic, ont été comparés aux formes survenant après 40 ans recensées dans une des 3 séries dont les données cliniques étaient disponibles. L’analyse des antécédents familiaux n’était pas réalisable dans cette étude rétrospective.

Résultats : Aucune forme bilatérale n’a été observée chez les sujets jeunes. L’histologie était bénigne dans seulement 6/50 cas (12%) vs 15/132 (11.4%). Le sexe/ratio était comparable dans les 2 groupes. Concernant les 43 CCR, ont été observées : âge médian : 36 ans [17-39]; taille médiane: 5cm [0.5-18] ; découverte fortuite : 51% ; stades pT1-2,N0,M0 (77.8%), pT3ouN1,M0 (11.1%), pT4ouN2ouM1 (11.1%) ; grade 1-2 (62%), grade 3-4 (38%). Les tumeurs tubulo-papillaires (TTP) étaient plus fréquentes dans le groupe <40 ans (28% vs 3.4%). La comparaison des 43 CCR <40 ans aux 115 CCR >40 ans, n’a montré aucune différence significative concernant, le sex-ratio, le taux de découverte fortuite et la répartition des stades au diagnostic.

Conclusion : Une histologie bénigne n’est pas plus fréquente en cas de tumeur du rein de l’adulte jeune (vs >40 ans). Les TTP étaient plus fréquentes chez les sujets jeunes mais l’impact possible sur la survie reste à être étudié. Les caractéristiques cliniques des CCR dans cette population sont semblables à celles des patients plus âgés suggérant une agressivité comparable.



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